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t bas la veste, endossaient la blouse, et labouraient intrepidement un long chemin couvert ou, plutot, une longue tranchee qui reliait la citadelle a San-Salvador. Le lazaret, qui etait reste dans les dependances de la citadelle, avait ete converti en hopital. Mais, si la plus grande partie de cette garnison ne demandait pas mieux que de rester tranquille et de gouter les delices d'une prison forcee, il y en avait d'autres qui, malheureusement, aimaient l'odeur de la poudre et le bruit du fusil, de loin bien entendu, a en juger du moins par leur attitude journaliere aussitot qu'une affaire un peu serieuse s'engageait. Le 13, il y eut presque une bataille en regle vers les dix heures du soir. Quelle en fut la cause? Naturellement il est impossible de le savoir. Le fait est qu'une vive fusillade partit de la ligne napolitaine, leurs vedettes se replierent sur leurs grand'gardes; les grand'gardes sur la citadelle; toujours en tiraillant avec acharnement. Puis, une fois a l'abri dans les chemins couverts, de nombreux cris de: _Viva il Re!_ retentirent pendant plus d'un quart d'heure. Quant aux Garibaldiens, comme il leur etait defendu de riposter, aussitot que l'envie de batailler prenait aux guerriers de la citadelle, ils se retiraient patiemment dans les ruines qui longeaient leur ligne de factionnaires et attendaient que la grele fut passee. Ce soir-la, cependant, l'alerte, en ville, fut des plus vives. Il y avait concert a la Flora, dans le jardin public de la strada Ferdinanda; par consequent, il y avait affluence et meme une assez grande quantite de dames. Les rues etaient illuminees et les boutiques a peu pres ouvertes. De nombreux volontaires et bourgeois flanaient dans les rues; tout cela avait quelque apparence de gaiete, lorsque retentissent tout a coup les premiers coups de fusil. Les volontaires dressent l'oreille, les civils cherchent au plus vite leurs portes, les femmes se trouvent mal, mais suivent leurs maris; les illuminations s'eteignent aux environs des debouches de la citadelle, les boutiques se ferment a grand fracas, puis la generale bat, les clairons sonnent l'assemblee. Un quart d'heure de ce tohu-bohu s'etait a peine ecoule que l'on voyait de fortes colonnes se diriger vers la place de la Cathedrale, la place de la municipalite, les quais, et occuper tous les points par lesquels les Napolitains pouvaient tenter d'entrer en ville. Il faut cependant avouer que, malgre la consigne, quelques rageu
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