mal vue et hautement
desapprouvee.
La premiere visite du Dictateur a son retour fut pour le Faro, d'ou
chaque jour et presque chaque nuit on reussissait a jeter de faibles
detachements de volontaires sur les cotes de Calabre. Les travaux de
fortification avaient ete entierement termines et presque toute
l'escadre dont pouvait disposer le general s'y trouvait alors reunie,
elle se composait de:
Le _Tukery_ (ancien _Veloce_) arme, portant 800 hommes.
Le _Washington_ -- 800 --
L'_Oregon (Belzunce)_ -- 300 --
Le _Calabria (Duc de Calabre)_ -- 200 --
L'_Elba_ -- 200 --
Le _City of Aberdeen_ -- 1,200 --
Le _Torino_ -- 1,500 --
Le _Ferret_, arme -- 200 --
L'_Anita (Queen of England)_ arme -- 1,800 --
L'_Indipendente_, arme -- 1,700 --
_Un autre_ (nom inconnu) arme -- 800 --
plus, environ 250 bateaux de flottille, dont 20 ou 30 armes de pierriers
ou de petits obusiers de 4.
C'etait donc un total d'a peu pres 10,000 hommes sans compter ceux de la
flottille, que l'on pouvait debarquer en un seul voyage sur la terre
ferme. Quant a la cavalerie et a l'artillerie, elles etaient, comme il a
ete dit plus haut, destinees a etre embarquees sur des bateaux disposes
_ad hoc_ et ou les precautions les plus grandes etaient prises pour que
le debarquement put s'operer d'une maniere prompte et facile en face de
l'ennemi.
Les Napolitains avaient, pendant l'absence du general, evacue les
citadelles d'Augusta et de Syracuse. Leurs garnisons avaient ete
rejoindre en Calabre les armees de Palerme, de Milazzo et de Messine.
Chaque soir, de la cote sicilienne on apercevait de l'autre cote du
detroit les feux allumes dans la montagne par les volontaires et les
insurges de la Calabre. On en avait, du reste, journellement quelques
nouvelles, tantot par des Calabrais, d'autres fois par des volontaires
expedies par Missori. Ils avaient eu plusieurs engagements avec les
Napolitains, et avaient eu deux hommes tues et deux blesses. Ils leur
avaient aussi fait eprouver quelques pertes et leur avaient pris
plusieurs hommes. Ils resterent douze jours dans les montagnes et
comptaient parmi eux Mario Alberto, le mari de la celebre miss White et
le colonel Massolino, commandant en second. Presque chaque nuit, dans la
ville, des deserteurs trouvaient
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