ture par une balle.
Pendant que le general Garibaldi operait son mouvement tournant, la
premiere brigade se ralliait au fort de la Marine pour commencer
l'attaque de la ville.
Le chateau de Reggio, situe au sommet du mamelon sur lequel la ville
s'eleve en amphitheatre, envoyait des volees de canon dans toutes les
directions et partout ou il pensait pouvoir atteindre les assaillants.
La place fut bientot attaquee par trois points a la fois: la grande rue,
les hauteurs en arriere du chateau et les quais. C'est surtout dans la
grande rue que le combat fut le plus vif. Masses sur la place du Dome,
appuyes par une batterie d'artillerie et ayant sur leur droite une
petite rue fortement barricadee et conduisant au chateau, les
Napolitains, en bataille sur la place, embusques sur le perron de la
cathedrale et aux fenetres, s'appretaient a faire une vigoureuse
resistance. Ils avaient une grande confiance dans leur position, pensant
qu'ils ne pouvaient etre attaques que de front et avec un grand
desavantage.
Le combat se prolongea effectivement sur ce point jusque vers le soir;
mais enfin, vigoureusement abordees a la baionnette, les troupes royales
durent battre en retraite et en desordre sur le chateau, abandonnant six
des huit pieces qui etaient en batterie sur la place.
Vers les dix heures du soir, le bataillon de Menotti attaquait de front
une forte barricade barrant le passage qui conduit de la grande rue au
chateau, a deux cents metres tout au plus de celui-ci et sous un feu
plongeant des plus dangereux. Le combat fut long; mais, intrepidement
entraines par Menotti, les chasseurs genois finissent par se precipiter
a la baionnette sur la barricade dont ils s'emparent vers les trois
heures du matin, et dans laquelle ils s'etablissent pendant que les
royaux se replient pas a pas vers le chateau sans ralentir leur feu. La
ville etait donc au pouvoir de l'armee nationale. Le reste de la nuit,
les canonniers du chateau continuerent a envoyer, de ci de la, quelques
paquets de mitraille et quelques boulets, mais sans resultat.
Le matin, de bonne heure, l'armee nationale, decidee a en finir,
commenca ses dispositions d'attaque contre le chateau. Il n'en fallut
pas davantage pour determiner le general Vial a proposer l'evacuation.
Cette offre fut acceptee immediatement. C'etait le 21, au matin, que se
passaient ces evenements.
La capitulation fut bientot convenue et signee. La garnison remettait le
chateau et tout son m
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