FREE BOOKS

Author's List




PREV.   NEXT  
|<   107   108   109   110   111   112   113   114   115   116   117   118   119   120   121   122   123   124   >>  
grand galop, et a travers champs, qui vers la plage, qui vers la route de Scylla; ceux-ci, prenant une autre direction, se precipitaient comme des grenouilles les uns par dessus les autres dans un _fiumare_ au fond duquel ils arrivaient en pelote compacte et ou, pendant qu'ils se cherchaient eux-memes dans ce pele-mele de bras et de jambes, ils etaient enterres sous des camarades qui leur tombaient sur la tete; ceux-la, apres avoir pris par une traverse et voyant devant eux et sur leur flanc des casaques rouges, se mettaient a tourner comme des lievres au milieu de ce labyrinthe de baionnettes bien inoffensives cependant, car ceux qui les portaient avaient pitie de ces malheureux fuyards qui semblaient avoir perdu la raison. Bientot la panique gagna le fort de Pezzo. En voyant leurs camarades de San-Giovanni galoper a en perdre haleine sur la plage, les factionnaires commencerent par deposer a terre sacs, fusils, sabres, gibernes, etc., puis, s'accrochant par les mains a la magistrale du rempart, ils se laisserent glisser dans les fosses d'ou, gravissant cahin-caha l'escarpe, ils se haterent de se joindre aux ebats fugitifs des heros de San-Giovanni. Quant a ceux qui etaient dans le fort, les plus presses firent le saut par les embrasures. Ceux de garde a la porte trouverent plus court de l'ouvrir et de detaler par ce chemin, en sorte qu'en quelques minutes il n'y resta plus qu'un Garibaldien stupefait qui, arrive la par hasard, ne trouva rien de plus simple que de se nommer gouverneur provisoire et, en cette qualite, de se donner l'ordre de rester en faction a la porte du fort, ordre qu'il executa gravement en attendant que quelques autres compagnons vinssent lui permettre d'y placer une garnison. Il va sans dire que quelques paysans ou habitants des environs regardaient cette triste comedie, les mains dans leurs poches et paraissant aussi peu soucieux du desastre des royaux que du succes de l'armee nationale. C'est penible a dire, mais ce fut ainsi. En somme, le 23, a cinq heures, les deux rives du detroit appartenaient a l'insurrection, sauf Alta-Fiumare, la Torre del Cavallo et Scylla. L'escadre napolitaine avait disparu et toutes les troupes du Faro, embarquees a la hate, traversaient en Calabre sous la protection du _Veloce_ qui, a partir de ce moment, remplacait, pour le compte du Dictateur, la croisiere napolitaine evanouie dans le lointain vers le Sud. Il y eut, dans cette inexplicable affaire de San
PREV.   NEXT  
|<   107   108   109   110   111   112   113   114   115   116   117   118   119   120   121   122   123   124   >>  



Top keywords:
quelques
 

napolitaine

 

camarades

 

etaient

 

voyant

 
Giovanni
 
autres
 

Scylla

 
paysans
 

placer


garnison

 

habitants

 
environs
 

comedie

 
arrive
 

Garibaldien

 
hasard
 
regardaient
 

triste

 

permettre


compagnons

 

nommer

 

stupefait

 

simple

 

gouverneur

 

provisoire

 

poches

 

qualite

 

donner

 

rester


attendant

 
vinssent
 

minutes

 

gravement

 

faction

 
executa
 

trouva

 
embarquees
 

traversaient

 
protection

Calabre
 

troupes

 
toutes
 
Cavallo
 

escadre

 

disparu

 
Veloce
 

partir

 
lointain
 

inexplicable