FREE BOOKS

Author's List




PREV.   NEXT  
|<   169   170   171   172   173   174   175   176   177   178   179   180   181   182   183   184   185   186   187   188   189   190   191   192   193  
194   195   196   197   198   199   200   201   202   203   204   205   206   207   208   209   210   211   212   213   214   215   216   217   218   >>   >|  
l'un des gardes a la tempe; il tomba comme une masse; l'autre recula; au meme instant, le chevalier saisit dans ses bras Violetta expirante et, se retournant, il apparut a ceux de l'estrade... --Tuez-le! tuez-le! vociferait Guise. --Je suis vaincue! Je suis maudite! gronda Fausta. La melee entre les gardes et les truands se faisait des plus violentes; des gentilshommes devalaient de l'estrade et couraient sur Pardaillan, la dague levee. Pardaillan jeta la jeune fille dans les bras de Charles. Celui-ci, dechire lui-meme, ses forces centuplees par la frenesie de cette minute, recut Violetta qui a ce moment ouvrit les yeux. Il y eut entre yeux un regard qui eut la duree d'un eclair... Et ce fut dans le tumulte dechaine, dans la fumee qui montait du bucher de Madeleine, ce fut la confirmation de leur amour. --En avant! rugit Pardaillan. Vers les chevaux! Les montures de l'escorte etaient massees pres de l'estrade. Il saisit sa rapiere par la poignee. Et il se mit en marche vers les chevaux. Il ne courait pas. Ce n'etait plus la ruee de tout a l'heure. La rapiere tourbillonnait, pointait, frappait, sifflait; sur la route sanglante, des gens tombaient... et Pardaillan blesse, pareil a une statue rouge-, eclabousse de sang du front aux pieds, marchait, couvrant de son prodigieux moulinet Charles et Violetta. Pardaillan atteignit les chevaux au moment ou une vingtaine de gentilshommes se ruaient sur lui tous ensemble. Il mit son epee en travers de ses dents, empoigna Charles, tenant Violetta, et les souleva tous deux d'un terrible effort: Charles se trouva a cheval, Violetta assise devant lui, sur l'encolure, l'enlacant d'un de ses bras. --Tue! Tue! rugirent les assaillants... Ils etaient sur lui... Les truands decimes avaient fui!... La foule revenait a la charge avec une clameur sauvage. Pardaillan vit qu'il etait seul!... Seul contre deux ou trois cents gentilshommes... Seul contre cinq ou six cents gardes!.. Seul contre vingt mille furieux qui couvraient la Greve... Pardaillan sourit... --O vous que j'aime, murmura Charles, que ma derniere parole soit une parole de bonheur... je vous aime!... --O mon beau prince, dit Violetta extasiee, je vous aime, et mon bonheur est grand de mourir dans vos bras... A cet instant, l'immense clameur de mort et de joie affreuse devint de nouveau une clameur d'epouvante... Les gentilshommes fuyaient, les gardes fuyaient, le peuple fuyait... Et, seule mainten
PREV.   NEXT  
|<   169   170   171   172   173   174   175   176   177   178   179   180   181   182   183   184   185   186   187   188   189   190   191   192   193  
194   195   196   197   198   199   200   201   202   203   204   205   206   207   208   209   210   211   212   213   214   215   216   217   218   >>   >|  



Top keywords:
Pardaillan
 

Violetta

 

Charles

 

gentilshommes

 

gardes

 

estrade

 

contre

 

chevaux

 

clameur

 
parole

etaient

 

rapiere

 

bonheur

 

moment

 

saisit

 

fuyaient

 

truands

 
instant
 
cheval
 
assise

trouva

 

devant

 

avaient

 

enlacant

 

decimes

 

rugirent

 

nouveau

 

assaillants

 
epouvante
 

encolure


peuple
 
vingtaine
 

ruaient

 
atteignit
 
moulinet
 
couvrant
 

mainten

 

prodigieux

 
fuyait
 
ensemble

tenant
 

souleva

 

terrible

 
empoigna
 
travers
 

effort

 

charge

 

extasiee

 

couvraient

 

furieux