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r le plus qu'ils pouvaient. Il arriva que quelques commercans, pour epargner les frais, eviterent de passer par un endroit ou il y avait douane: toutes leurs marchandises furent saisies. Les malheureux pretendirent en-vain qu'ils etaient exempts de cette servitude; les commis ne voulurent rien ecouter. L'affaire fut portee devant le roi, qui, pour n'etre pas trompe, ni a son profit, ni a sa perte, tenait un registre exact de toutes ces choses. Il vit qu'effectivement son droit ne s'etendait pas jusque-la; il condamna les commis, non-seulement a rendre tous les effets, mais meme a indemniser les marchands. La jurisprudence des anciens temps semblait moins punir qu'autoriser le meurtre, l'assassinat et les autres crimes. On en etait quitte pour nier le fait, offrir le duel, et jeter son gage de bataille. La voie d'information, comme on l'a dit ci-devant, en parlant de l'affaire de Coucy, malgre tous les efforts de Louis, n'etait recue que dans ses domaines: il n'oubliait rien, du moins, pour arreter le mal par tous les chatimens que la prudence et le droit permettaient a son zele: c'est ce qui parait singulierement dans une affaire entre deux gentilshommes artesiens, qui passerent un compromis pour s'en rapporter a son jugement. L'un, c'etait Alenard de Selingam, sollicitait une vengeance eclatante de la mort de son fils, que l'autre avait cruellement assassine. Celui-ci, nomme Andre de Renti, se defendait vivement d'une action si barbare. Deja la plainte avait ete portee a la cour d'Artois, ou l'accuse pretendait s'etre justifie; mais cette justification souffrait apparemment quelque difficulte, puisque la querelle durait encore. Le roi ordonna des informations. Il fut prouve que Renti, ayant rencontre le fils de Selingam, l'avait renverse d'un coup de lance, en l'appelant _mechant batard_; qu'aussitot un chevalier de la compagnie de Renti, avait enfonce un poignard dans le sein du jeune Selingam, au moment meme qu'il rendait son epee et demandait la vie. Louis, instruit de la verite du crime, put a peine retenir sa juste indignation; mais enfin ce crime n'etait notoire que par une procedure d'information, jusqu'alors inusitee en France lorsqu'il s'agissait de la noblesse: le coupable persistait a le nier. Le roi, n'osant pas le faire punir comme il aurait souhaite, ne songea qu'a en tirer au moins tout l'avantage qu'il pouvait. Ne voulant point porter atteinte a la justice du comte d'Artois, il crut qu'il devait pro
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