FREE BOOKS

Author's List




PREV.   NEXT  
|<   234   235   236   237   238   239   240   241   242   243   244   245   246   247   248   249   250   251   >>  
delier d'une grande piete, tous trois fort chers au feu roi; mais sans autres ordres de la part du nouveau souverain, que de rendre diverses lettres aux regens, pour les confirmer dans leur autorite, et les exhorter a maintenir la paix et la justice dans le royaume; aux eveques, pour leur recommander de faire prier Dieu pour son illustre pere; aux commissaires preposes a la collation des benefices en regale, pour leur enjoindre de se conformer aux instructions de son predecesseur; a tous ses sujets en general, pour leur ordonner d'obeir a ses lieutenans, et de leur preter serment de fidelite pour lui et pour ses successeurs. Apres qu'on eut rendu les honneurs funebres au corps du saint prince, on rendit les honneurs de roi a Philippe son successeur, qui etait alors dans sa vingt-sixieme annee. Il recut, avec la plus grande solennite les hommages de ses vassaux. Le comte Alphonse, comme l'aine de ses oncles, les rendit le premier, tant pour les comtes de Poitiers et d'Auvergne, que pour celui de Toulouse, qu'il possedait du chef de sa femme. Le roi de Sicile le rendit ensuite pour le Maine et l'Anjou; le roi de Navarre pour la Champagne. Les comtes d'Artois, de Dreux, de Bretagne, de Saint-Paul, les eveques et tous les barons francais qui se trouvaient a l'armee, en firent autant pour ceux qu'ils tenaient du monarque. On delibera cependant sur la conduite a tenir pour poursuivre l'entreprise projetee par le feu roi. Les Sarrasins, encourages par la nouvelle de sa mort, fortifies d'ailleurs par les troupes de plusieurs souverains, se flattaient de detruire les Francais. C'etaient tous les jours de nouvelles escarmouches, ou les barbares, quoique superieurs en nombre, etaient ordinairement battus. Ils venaient au combat avec assez de fierte, et obscurcissaient l'air d'une nuee de fleches; mais des qu'ils trouvaient quelque resistance, ils prenaient la fuite et se sauvaient aisement par la vitesse de leurs chevaux. L'abondance etait dans leur camp, ou sans cesse on voyait arriver toutes sortes de munitions, par une espece de lac qui facilitait la communication de leur armee avec la ville de Tunis. Le roi de Sicile, qui commandait en l'absence de son neveu, qu'une fievre violente avait repris, forma le dessein de se rendre maitre de cet etang. Il commanda aux mariniers d'y transporter tout ce qu'on pourrait rassembler de barques, et les troupes eurent ordre d'etre sous les armes avant le lever du soleil. Les infideles en
PREV.   NEXT  
|<   234   235   236   237   238   239   240   241   242   243   244   245   246   247   248   249   250   251   >>  



Top keywords:

rendit

 

comtes

 

eveques

 

Sicile

 
etaient
 

trouvaient

 

troupes

 

honneurs

 
grande
 

rendre


ordinairement
 
nombre
 

combat

 

fierte

 

superieurs

 

fleches

 

obscurcissaient

 

venaient

 

battus

 

plusieurs


projetee
 

Sarrasins

 

encourages

 

nouvelle

 

entreprise

 

poursuivre

 
cependant
 
conduite
 

fortifies

 
nouvelles

escarmouches

 

barbares

 
Francais
 

ailleurs

 

souverains

 
flattaient
 
detruire
 

quoique

 

voyait

 

commanda


mariniers

 

transporter

 

maitre

 
violente
 

repris

 
dessein
 

soleil

 

infideles

 

rassembler

 
pourrait