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le se trouvait, lui firent faire une fausse couche, dont elle mourut a Cozenza, laissant par le souvenir de ses vertus une tristesse incroyable dans tous les coeurs. Celle du roi, son epoux, fut si vive, qu'on craignit pour sa vie. Il continua cependant sa route, faisant conduire avec lui les corps du roi son pere, d'Isabelle d'Aragon, son epouse, du comte de Nevers, son beau-frere. Il se rendit a Rome, ou il sejourna quelques jours, pour satisfaire sa devotion envers les saints apotres. De Rome il passa a Viterbe, ou les cardinaux etaient assembles depuis deux ans pour l'election d'un pape. Philippe les exhorta vivement a mettre fin au scandale qui faisait gemir toute l'Eglise. Ensuite, presse par les instantes prieres des regens de son royaume, il traversa toute l'Italie pour se rendre en France; et ayant franchi le Mont-Cenis avec beaucoup de fatigues, il se rendit a Lyon, ensuite a Macon, a Chalons-sur-Saone, a Cluny, a Troyes, et enfin a Paris, ou il arriva le vingt et unieme jour de mai de l'annee 1271. Tous les peuples, tant en Italie qu'en France, s'empressaient pour honorer les reliques du feu roi, que la voix publique avait deja canonise. Le clerge et les religieux le recevaient en procession; les malades se croyaient gueris, s'ils pouvaient toucher le cercueil ou ses os etaient renfermes; la plupart en recevaient du soulagement. Le roi fut recu a Paris avec les plus grandes demonstrations de joie de la part des habitans; mais la desolation de sa famille ne lui permettait pas de gouter un plaisir bien pur. Il avait toujours le coeur perce de douleur par la mort de tant de personnes qui lui etaient infiniment cheres; car, outre celles dont je viens de parler, il apprit, en arrivant a Paris, le deces d'Alphonse son oncle, comte de Poitiers, et de la comtesse sa femme, qu'il avait laisses malades, en Italie. Un des premiers soins de Philippe fut de faire rendre les derniers devoirs a tant d'illustres personnes. Il leur fit faire de magnifiques obseques. De l'eglise de Notre Dame, ou leurs corps avaient d'abord ete mis en depot, on les transporta en procession a Saint-Denis. Philippe, marchant a pied, aida a porter le cercueil du roi son pere, depuis Paris jusqu'a cette abbaye. On y conduisit en meme temps les corps de la reine Isabelle et du comte de Nevers, et celui de Pierre de Nemours, chambellan, chevalier d'un merite distingue, que saint Louis avait toujours tendrement aime, et a qui, par cette raison,
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