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r que la depense de ta maison soit raisonnable et selon mesure. Observe les bonnes anciennes coutumes, corrige les mauvaises. Regarde avec diligence comment tes gens vivent en paix dessous toi, par especial es bonnes villes et cites. Maintiens les franchises et libertes, esquelles tes anciens les ont gardees: plus elles seront riches et puissantes, plus tes ennemis et adversaires douteront de t'assaillir. Que ton premier soin soit d'eviter d'emouvoir guerre contre homme chretien, sans grand conseil (qu'apres une mure deliberation), et qu'autrement tu n'y puisses obvier. Si necessite y a, garde les gens d'eglise, et ceux qui en rien ne t'auront mefait, qui n'auront de part a la guerre que par leur malheur." Toute la conduite de Louis etait une preuve de sa morale. Il regardait son royaume comme une grande et nombreuse famille, dont il etait le chef, moins pour la gouverner en maitre, que pour en etre le pere et le bienfaiteur. Quelques guerres qu'il eut a soutenir, on ne le voyait point charger son peuple d'impots. Il n'avait recours aux subsides qu'apres avoir commence par retrancher la depense de sa maison. Il savait si bien menager les revenus publics, dit un auteur qui ecrivait au commencement du dix-septieme siecle[1], qu'il y en avait assez pour son train et ses grandes affaires, pour donner aux pauvres veuves; pour nourrir les orphelins, pour marier les filles indigentes, pour procurer aux malades les secours necessaires, pour elever des temples au Seigneur. [Note 1: Aubert, _Histoire de France_.] Son premier soin etait que Dieu fut craint et honore, son peuple maintenu en paix, sans etre foule ni opprime; la justice administree sans faveur ni corruption, les emplois et les honneurs dispenses au merite, non a la brigue. Peu content d'avoir travaille toute sa vie a la felicite de la France, il ne souhaitait rien avec plus d'ardeur que de laisser un fils qui en fut, comme lui, l'amour et les delices. Louis finit l'instruction qu'il adresse a son fils, par ces tendres paroles: "Je te supplie, mon cher enfant, qu'en ma fin tu ayes de moi souvenance, et de ma pauvre ame, et me secours par messes, oraisons, prieres, aumones et bienfaits par-tout ton royaume. Je te donne toutes les benedictions qu'un bon pere et preux peut donner a son cher fils." J'ajouterai a cet eloge, dont j'ai pris la plus grande partie dans la belle Histoire de France de M. l'abbe Velly, une esquisse du portrait que le celebre pere Daniel
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