nicien, alors que, pour le therapeute, ils doivent etre au
premier plan. Si donc le clinicien veut etre bon therapeute, il doit se
rappeler les grandes lois que nous avons deja formulees: s'il traite
comme cerebral un sujet dont la "maladie" a ete provoquee par des
troubles alimentaires, il fait fausse route; de meme qu'il ferait
fausse route en traitant comme dyspeptique un sujet ayant des miseres
gastriques, intestinales, hepatiques, mais dont l'etat pathologique
aurait ete occasionne par du surmenage cerebral, medullaire, emotionnel.
Maintenant, essayons d'expliquer comment l'alimentation defectueuse
retentit sur l'ensemble de l'organisme.
On a fait grand bruit, ces derniers temps, de l'auto-intoxication
d'origine alimentaire; et beaucoup de medecins s'obstinent a ne voir
dans la "maladie", quelle qu'en soit la forme, et surtout quand elle
revet la forme nerveuse, qu'une sorte d'empoisonnement de la cellule
cerebrale par les toxines alimentaires.
C'est la une hypothese assez commode, et qui rend compte d'un nombre
considerable de faits: mais ce n'est, en somme, qu'une hypothese, et
ne pouvant pas etre demontree par des observations veritablement
scientifiques. On pourrait tout aussi bien expliquer les phenomenes
rapportes a l'auto-intoxication par l'irritation que provoque, sur le
plexus solaire, un aliment defectueux, ou encore par l'irritation des
extremites nerveuses du pneumo-gastrique. On sait que ce nerf etend ses
ramifications sur le coeur, l'estomac, le poumon; et on s'expliquerait
ainsi les irradiations a distance provoquees par l'irritation stomacale:
la dyspnee, l'asthme, les fausses cardiopathies, etc.
Quoi qu'il en soit, les vices d'alimentation peuvent incontestablement
provoquer, a eux seuls, la "maladie". Mais, le plus souvent, ils
s'associent a d'autres causes: aux chagrins, au surmenage, a la
debauche, etc.
Les vices d'alimentation peuvent, a leur tour, se classer en quatre
categories distinctes:
I. Alimentation excessive en quantite.
II. Alimentation insuffisante en quantite.
III. Alimentation insuffisante en qualite.
IV. Abus de l'alcool.
I. _Alimentation excessive_.--Nous ne voulons pas nous etendre ici sur
les inconvenients, vraiment assez connus, de l'alimentation excessive.
Disons seulement que l'alimentation excessive empoisonne peut-etre la
cellule nerveuse par les toxines alimentaires, mais que surement elle
impose aux organes charges de l'elimination (foie, reins, pea
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