es de la resignation active peuvent
etre employees.
Mais, dira-t-on, quel peut etre le role du medecin en face d'un malade
qui va jusqu'a voir dans la souffrance un bienfait? On croirait, _a
priori_, que le medecin n'a qu'a disparaitre; en fait, il n'en est rien.
Le medecin doit rester a son poste; et tout en encourageant le malade
dans cette voie, en fortifiant sa volonte, il doit l'exhorter a ne pas
negliger les moyens therapeutiques que reclame son etat. Car enfin le
resigne actif ne commet pas une erreur de logique en desirant guerir
et en acceptant les soins medicaux. S'il fait bien de se resigner a la
souffrance lorsque celle-ci est inevitable, il est tenu, au contraire,
de se resigner aussi a ce que veut pour lui la nature, c'est-a-dire a ne
rien omettre pour reconquerir, avec la sante, la possibilite d'une vie
plus active et plus utile. Ajoutons d'ailleurs que, en fait, le resigne
actif est d'ordinaire le plus obeissant, le plus stable des malades, le
plus reconnaissant pour les soins medicaux qui lui sont donnes; c'est le
malade de choix.
II
MOYENS PAR LESQUELS ON AUGMENTE LES RECETTES
La deuxieme categorie des moyens psychotherapiques comprend, comme nous
l'avons dit, ceux qui ont pour but d'ameliorer la part subsistante du
capital nerveux. On peut parvenir a ce resultat de deux facons:
1 deg. En dynamisant ce qui reste du capital nerveux par une savante
gymnastique de la volonte. (L'homme ne vaut que par sa volonte: donc
discipliner, fortifier, renforcer sa volonte, c'est lui rendre le plus
grand des services.)
2 deg. En insufflant, pour ainsi dire, au malade un fluide nerveux etranger.
Dans le premier cas, on fait appel au libre arbitre du malade. Celui-ci
devient le collaborateur du medecin, dont le role se borne a indiquer
les procedes de gymnastique de la volonte et a surveiller l'application.
Dans le deuxieme cas, une volonte etrangere vient en aide a la volonte
defaillante, ou insuffisante, du patient.
1 deg. _Gymnastique de la volonte_.--Il y a des procedes d'education de la
volonte,--cette faculte, comme la memoire, comme l'attention, etant
susceptible d'etre amelioree par une bonne gymnastique. Le principe
general, dans cette education, c'est de proceder lentement, de ne pas
demander au malade un effort qu'il serait incapable de fournir, mais de
lui demander, au debut, un tout petit effort, qui sera augmente tous
les jours. Ainsi nous invitons nos malades a faire trois fois, to
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