e sous-cutanee, comme le faisait Brown-Sequard avec son liquide
orchitique.
Chez certains malades, les preparations de strychnine par injections
hypodermiques ont un effet tres utile: mais il ne faut pas depasser en
general la dose d'un milligramme de sulfate, ou mieux encore d'arseniate
de strychnine, ni faire plus de huit ou dix injections, reparties sur
trente jours.
Nous avons dit combien la grippe est dangereuse pour les malades, quels
qu'ils soient. C'est l'ennemie personnelle des neurastheniques. De la,
la preoccupation constante que nous avons de faire la guerre a cette
affection accidentelle, de la couper des ses debuts. Or, il m'a bien
semble trouver, dans le _cacodylate de gaiacol_, un agent antigrippal
specifique, sur lequel j'ai cru devoir appeler l'attention de mes
confreres, a la Societe de Therapeutique, en janvier 1906.
Il est certain qu'une injection de cinq centigrammes de cacodylate de
gaiacol, dans un gramme d'eau sterilisee, et prealablement saturee de
gaiacol, fait merveille chez les grippes au debut: elle les guerit
en quelques heures. Deux ou trois injections consecutives suffisent
toujours pour couper la grippe, meme quand elle n'est pas prise au
debut, a moins qu'il n'y ait de graves complications pulmonaires, et,
meme alors, le cacodylate de gaiacol me semble tres recommandable.
Il l'est aussi dans ces convalescences interminables de grippe qui
resistent a tous les traitements.
Dans les cas de grippe avec fievre, voire meme avec pneumonie, nous nous
sommes tres bien trouves de donner, pendant trois ou quatre jours de
suite, des injections de quinine. Une seringue de Pravaz de la solution
suivante, introduite profondement dans le muscle, est tres bien toleree
et n'occasionne jamais d'abces:
Chlorhydrate neutre de quinine 3 grammes.
Antipyrine 2 --
Eau distillee 6 --
Ces injections de quinine ont aussi un effet merveilleux dans les
nevralgies postgrippales, qui sont quelquefois si tenaces, et qui
resistent meme aux opiaces (nevralgies sous-orbitaires, sciatiques,
nevralgies intercostales).
Je n'ai pas essaye la quinine en dehors de ces suites eloignees de la
grippe, cas de grippe aigue et de nevralgies postgrippales,--on ne peut
pas tout faire,--mais je crois bien que la quinine a petites doses,
donnee en injections a tous les malades a depreciation nerveuse
momentanee, aurait un effet dynamogenique precieux.
Dans certains
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