mptome qui ne merite pas qu'on s'acharne sur lui.
Aux uns il faudra beaucoup de viande et du vin, aux autres la diete
lactee absolue pendant quelques jours, et le regime des potages au lait
ensuite. Et entre ces deux extremes, toutes les combinaisons du regime
peuvent etre indiquees. Le medecin doit imposer le repos au lit absolu
au diabetique qui maigrit et perd ses forces, l'exercice modere dans les
autres cas, mais, jamais d'exercice force, parce que le diabetique a
toujours des combustions exagerees, comme le professeur A. Robin l'a
tres elegamment demontre. On aura a s'occuper aussi de l'etat mental du
malade, et a ne pas negliger la psychotherapie. Le diabete peut etre
provoque, experimentalement, en touchant un point precis du quatrieme
ventricule du cerveau; et les diabetiques vraiment graves sont ceux
qui le deviennent a la suite d'une chute sur la tete: ces deux faits
prouvent assez l'importance des troubles du systeme nerveux dans la
pathogenie du diabete, et la necessite de faire une grosse part aux
soins moraux dans le traitement du diabetique.
_Albuminurie_.--L'albuminurie donne lieu a des considerations de meme
ordre.
Comme le diabete, elle est un symptome indiquant un etat de
deterioration generale de l'organisme; c'est, le plus souvent, un
symptome grave, mais quelquefois aussi un phenomene sans grande
importance.
Tout le monde connait l'albuminurie de l'adolescence, intermittente,
venant apres la moindre fatigue. On sait encore que le seul fait de
se lever du lit et de proceder aux soins de la toilette suffit pour
provoquer l'apparition de l'albumine, qui n'existait pas dans l'urine
emise pendant que le sujet etait au lit: c'est ce qu'on appelle
l'albuminurie _orthostatique_ ou _physiologique_,--terme detestable,
parce qu'il n'y a pas d'albuminurie physiologique, pas plus que de
glycosurique physiologique. Cette albuminurie de peu d'importance
survient toujours chez des sujets qui ne sont pas en bon etat de sante,
et indique, par consequent, qu'ils doivent etre tenus a vue, et soignes
suivant les principes generaux que nous avons deja enonces.
Chez l'homme adulte, la presence de l'albumine dans l'urine est toujours
d'un pronostic plus serieux. Parfois cependant, la encore, l'albuminurie
n'est que transitoire, et coincide avec une decharge d'acide urique par
les reins. Si l'on ne soumet pas le malade ainsi touche au regime lacte
absolu, qui acheverait de l'epuiser, si on le laisse au repos, si
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