d on vit disparaitre sa constipation. Ses fonctions
s'executaient, en effet, tres regulierement tous les deux ou trois
jours, spontanement. Le regime fut continue jusqu'a sa mort, qui
survint trois ans apres. Elle s'eteignit sans souffrance a l'age de
quatre-vingt-quatre ans.
Je pourrais relater bien d'autres exemples semblables, mais ils seraient
tous calques sur ce modele.
Il est, par contre, des vieillards qui ont conserve un gros appetit:
il faut savoir le respecter, tout en essayant de le moderer un peu, du
moment que la sante reste bonne.
Pour en finir avec la question de regime, disons qu'un peu de vin
genereux, etendu d'eau, est, en general, une boisson excellente pour le
vieillard, bien portant ou malade; et que le lait, par contre, lui est
le plus souvent prejudiciable, sauf dans les etats aigus ou subaigus
prolonges.
Quant aux affections accidentelles qui surviennent chez le vieillard, et
qui compromettent son reste de vie, elles sont peu nombreuses, et font,
neanmoins, beaucoup de victimes. La plus importante de toutes est la
pneumonie. C'est, tres souvent, une pneumonie d'origine grippale: aussi
ne saurait-on trop soigner la grippe des son debut, chez le vieillard
plus encore que chez l'adulte. La pneumonie est insidieuse chez le
vieillard. Elle ne se traduit que par un malaise general, avec tres peu
de phenomenes pulmonaires, mais elle s'accompagne toujours de fievre.
Si donc les familles savaient se servir du thermometre, on aurait des
chances de porter secours aux malades en temps utile; et alors une
injection de cacodylate de gaiacol, quelques cachets de quinine, une
certaine dose de cognac ou de vin tres genereux, parviendraient, dans
bon nombre de cas, a le sauver; tandis qu'en general, quand on appelle
le medecin, il est trop tard, le medecin ne peut plus faire que le
diagnostic, et prevenir la famille de la gravite de la situation.
Les petites hemorragies cerebrales viennent souvent compromettre la
survie du vieillard. Ordinairement, il echappe a la premiere atteinte,
mais il en sort tellement amoindri, physiquement et intellectuellement,
qu'on peut dire qu'il a cesse de vivre avant de mourir. Grace aux soins
dont il est entoure, a partir de ce moment, il se survit a lui-meme
pendant quelquefois plusieurs annees, jusqu'a ce qu'il se decide a
mourir apres une deuxieme ou troisieme attaque.
Quand aucune des causes graves ci-dessus mentionnees ne s'observe, le
petit rentier qu'est le vieil
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