ssi ne saurions-nous trop engager l'homme
mur, trop confiant en lui-meme, a veiller toujours, car le peril est
insidieux et les risques sont grands.
C'est a l'age que nous etudions que se manifestent les troubles
prostatiques et urinaires, resultats tardifs de blennorragies mal
soignees et considerees comme une bagatelle par le jeune homme, plutot
fier d'avoir pris un brevet de virilite. C'est vers cinquante-cinq ans
que le retrecissement du canal provoque des miseres variees, que nous
n'avons pas a decrire ici, mais qui finissent par amener la mort
prematuree si le chirurgien n'intervient pas.
Ainsi s'explique l'absence de tout retrecissement chez les hommes qui
ont depasse soixante-cinq ans: ceux qui avaient des retrecissements sont
morts avant cet age.
C'est aussi vers l'age de soixante ans que la prostate entre en scene.
Certes, les affections de la prostate ne sont pas toujours d'origine
blennorragique; mais elles sont, plus qu'on ne le croit, dues a des
erreurs dans l'hygiene sexuelle.
Quant aux autres affections capables de faire brusquement baisser le
capital, elles ne donnent lieu a aucune consideration particuliere.
Nous devons pourtant nous arreter encore, en passant, sur trois
manifestations morbides specialement frequentes a l'age en question: le
diabete, l'albuminurie, et l'obesite.
_Diabete_.--L'apparition du diabete est, certes, chose facheuse; mais le
plus grand malheur qui puisse arriver a un diabetique impressionnable,
c'est de trouver un medecin qui lui annonce, sans menagements, la
facheuse nouvelle. A partir de ce moment commence, pour le malade,
une incessante preoccupation morale, aggravee encore par un regime
alimentaire qui lui cause plus de dommages que le diabete lui-meme. Il
est vrai de dire que, depuis quelques annees, les medecins se sont
un peu departis de la cruelle severite qui, autrefois, les rendait
redoutables aux diabetiques. On veut bien admettre, desormais, que le
regime des diabetiques comporte certains temperaments, et que les pommes
de terre en robe de chambre, par exemple, peuvent etre allouees, voire
meme en abondance.
Mais il n'en reste pas moins vrai que la situation d'un diabetique,
traite d'apres les principes classiques, est encore loin d'etre
rejouissante. Elle sera telle jusqu'au jour ou l'on comprendra enfin
qu'il n'y a pas deux diabetiques devant etre soignes par le meme regime,
ou plutot qu'il n'y a pas de regime du diabete, le diabete n'etant qu'un
sy
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