nt; et le medecin merite alors le
beau titre de directeur de la sante.
_La mer_.--Les voyages a la mer auraient du, en bonne logique, etre
etudies a la suite des cures thermales, parce que, en somme, le bain de
mer est un agent therapeutique comparable aux bains d'eau salee qu'on
va prendre a Rheinfelden, Salies, Arcachon, Mouthiers-Salins, etc. Mais
nous les placons a dessein a la suite de l'etude des voyages, parce
que, dans la pratique, le bain de mer est plutot considere comme voyage
d'agrement que comme traitement medical. Cela est si vrai que le medecin
est rarement consulte sur l'opportunite du traitement marin, sur le
choix de la plage: et c'est a tort. D'autre part, aux bains de mer, le
traitement n'est pas surveille comme il l'est dans les stations d'eau
salee, et c'est egalement regrettable; car la medication par l'eau de
mer est active, et son emploi n'est pas indifferent, surtout lorsqu'il
s'agit de malades impressionnables, auxquels la moindre intervention
fait du bien ou du mal.
Les principaux conseils que nous ayons a donner aux malades livres a
eux-memes, a la mer, sont les suivants:
1 deg. Ne pas prendre de bains des l'arrivee, et se reposer des fatigues du
voyage, comme nous avons dit qu'il fallait toujours le faire;
2 deg. Se rappeler que l'air marin a, par lui-meme, une action appreciable,
et qu'il n'est pas toujours utile de prendre des bains; qu'on peut, dans
certains cas, se contenter de stationner pendant plusieurs heures par
jour au bord de la mer;
3 deg. Se rappeler aussi qu'une saison au bord de la mer constitue un
veritable traitement mineral. Il faut donc au moins un mois pour obtenir
des effets serieux; et, par consequent, il n'est pas raisonnable d'aller
a la mer pour huit jours; c'est s'exposer a la fatigue du voyage et de
l'acclimatation sans aucun profit. _A fortiori_, ne doit-on pas prendre
un bain de mer accidentel, comme le font les maris qui, par train
special, arrivent toutes les semaines aux plages voisines de Paris, et
se croient obliges de prendre le bain traditionnel du dimanche. Ils
ont contre eux la fatigue du voyage, fait dans des conditions plutot
facheuses, l'influence du changement brusque de milieu, les trop douces
emotions du revoir conjugal, et le bain de mer acheve de leur soutirer
une reserve d'influx nerveux. Le tout se solde, parfois, par un etat
subaigu, au retour, qui recoit le nom d'embarras gastrique, et auquel se
joignent souvent des douleurs rhumat
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