peut aussi se dire que, dans
d'autres cas, on a attribue exclusivement a ses bons soins ce qui etait
du, en grande partie, a la valeur du sujet; il y a donc compensation.
En somme, le medecin qui se trouve en face d'un malade quelconque est
appele a resoudre le probleme suivant: Etant donnes la valeur anterieure
du malade A, et le dechet que lui fait perdre la "maladie" B, quelle est
la valeur du capital restant A--B? Le simple bon sens indique que
cette equation ne peut pas se resoudre par l'algebre, puisque nous ne
connaissons au juste ni A ni B. Aussi le medecin ne doit-il jamais
quitter le terrain, relativement solide, que lui fournit la science,
pour se perdre dans les abstractions. Il doit seulement se rappeler la
parole d'Hippocrate: _Judicium difficile_, et faire de son mieux pour
approcher le plus possible de la solution du probleme, qui, sans etre
d'ordre mathematique, a cependant une solution.
"Quand on fait ce qu'on peut, on rend Dieu responsable." [V. HUGO]
Existe-t-il, du moins, des symptomes permettant d'affirmer que l'homme
a atteint l'apogee de son evolution, et est sur la pente du declin? Eh!
non, tant qu'il est bien portant Il est evidemment moins fort, moins
actif, que pendant la periode de croissance, il supporte moins les
petits ecarts de regime, les fatigues, il est plus vulnerable, en un
mot, mais ce n'est pas un malade par cela seul qu'il est en periode de
declin. S'il veut eviter la "maladie", il le peut, dans une, certaine
mesure, en s'ecoutant vivre, en surveillent son hygiene quotidienne, en
ne faisant pas de fausses depenses ou de depenses exagerees, ou, s'il
est oblige d'en faire par hasard, en les compensant aussitot par une
exageration momentanee de prudence. Bref, la periode de declin est la
periode des precautions. L'homme en declin devrait se rappeler qu'il
faut "etre de sa sante" comme il faut "etre de sa condition", comme il
faut etre "de son temps". En usant de ces precautions, il peut prolonger
tres longtemps la duree de sa phase evolutive, et atteindre ainsi
sans transition la vieillesse, qui pourra, si elle est egalement bien
surveillee, le conduire, sans transition brusque, a la mort.
Mais, quelques precautions qu'il prenne, les circonstances de la vie
sont telles que, fatalement, il rencontre sur son chemin des influences
qui font baisser brusquement sa valeur. Quelles sont ces influences
inevitables? Ce sont toutes celles que nous avons deja etudiees
dans l'enfance, da
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