tion de donner aux malades des regimes
varies, suivant les prescriptions medicales.
Quant aux indications des eaux minerales, elles varient a l'infini.
Certaines eaux ont certainement une action predominante sur tel on
tel syndrome. Ainsi, ce n'est pas du tout en vertu d'une erreur
d'observation, ou d'un engouement irreflechi, qu'on attribue aux eaux
de Bagnoles de l'Orne une action presque specifique sur les troubles
peripheriques de la circulation (varices, hemorroides, phlebites).
Les malades atteints d'hemorroides, par exemple, voient surement, a
Bagnoles, diminuer l'ensemble de leurs miseres (troubles nerveux,
dyspeptiques), mais plus particulierement les miseres locales causees
par leurs hemorroides. De meme Chatel-Guyon a une action non douteuse
sur le symptome constipation, action que n'a pas Vichy, qui, au
contraire, favorise la constipation pendant la duree du traitement.
De meme, les eaux de Brides-les-Bains ont, chez certains enteralgiques,
convalescents d'appendicite, etc., une action veritablement speciale. De
meme encore, dans l'obesite, qui, comme nous le verrons, n'est qu'un des
symptomes de la "maladie", elles ont une bienfaisance incontestable,
surtout si, a leur action, on ajoute celle d'une gymnastique en montagne
bien comprise et bien reglee. Les eaux de Bagneres-de-Bigorre n'ont pas
d'action speciale, mais elles rendent de precieux services aux nerveux
fatigues. Celles de Vichy sont absolument indiquees chez les malades
dont le systeme nerveux digestif est en detresse, et la Grande Grille,
en particulier, a une action d'une puissance extreme, qui ne s'explique
pas plus par la theorie des _ions_ que par les theories chimiques, mais
qui est indiscutable. Et il ne s'agit pas la de psychotherapie ni de
suggestion; la Grande Grille a des effets qui lui sont propres, et Vichy
est souvent un adjuvant dont on ne peut se passer. Mais il faut se
rappeler que c'est une arme difficile a manier, comme toutes les armes
puissantes, et qu'a Vichy il ne faut envoyer que les malades ayant
encore une grande force de resistance vitale.
Par contre, il ne faut pas croire qu'on ne doive y envoyer que des
dyspeptiques. Parmi les 30 ou 35 malades que j'y envoie, chaque annee,
il y en a au moins une dizaine chez lesquels les symptomes cerebraux
predominent, a condition, bien entendu, que ces symptomes ne soient pas
en rapport avec des lesions organiques; et ces malades se trouvent
au moins aussi bien de Vichy que ce
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