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es exagerees sont reduits a tres peu de chose. Le malade, au contraire, est un indigent. Non seulement il ne doit pas depenser a tort et a travers, mais il doit parcimonieusement, et avec un soin jaloux, garder le peu qu'il possede encore, et chercher a faire des economies. Si son indigence est momentanee, il se remettra assez vite a flot. Si elle est definitive, _a fortiori_ devra-t-il chercher a ne pas faire de fausses depenses. Or, il ne faut pas se le dissimuler, pour le malade tout voyage est une depense; le changement d'habitudes, le surcroit de fatigue inevitable, a eux seuls, occasionnent de la depense nerveuse. Si c'est un grand malade, le voyage peut meme le tuer, comme il tue ces malheureux typhoidiques qu'on est quelquefois oblige, en campagne, ou qu'on se croit oblige d'evacuer a de longues distances, sur des cacolets qui les secouent d'une facon lamentable. Ils arrivent quelquefois morts a l'ambulance lointaine, d'autres fois demi-morts; mais toujours leur etat est extremement aggrave. Si on avait pu les soigner sur place, ou les evacuer a tres petites journees, dut-on les tenir prives des ressources de la therapeutique, et se borner a leur faire deux lotions fraiches par jour, ils auraient eu bien plus de chances de guerir. Je l'affirme au nom d'une experience personnelle, faite pendant la campagne de Tunisie. Mais, sans parler des etats aigus qui contre-indiquent absolument tout long deplacement, ne voyons-nous pas, tous les jours, des etats chroniques aggraves a vue d'oeil par les longs trajets? Cet illustre malade qui traverse toute la Russie pour aller au Caucase, dans le vain espoir de retrouver la sante, et qui voit son etat s'aggraver sensiblement en route; tous ces cardiaques, ces albuminuriques qui vont aux eaux lointaines chercher la guerison promise, et en reviennent bien plus fatigues que s'ils etaient restes chez eux? Et les tuberculeux avances! ces tristes victimes des theories regnantes et de la crainte de la contagion. Vous prenez la, dira-t-on, les cas extremes, et on commence a comprendre que les grands deplacements ne sont pas favorables aux grands malades. Oui, mais j'ajoute qu'ils ne sont pas, non plus, favorables aux malades _moyens_. Pour me faire comprendre, voyez cette jeune femme nerveuse qui ne digere plus, qui dort mal, qui est constipee, qui n'a pas ses regles depuis six mois; on se figure encore que, en lui faisant quitter le climat brumeux du Nord pour l'envoyer sur
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