aticable, quelles que soient
les conditions de la vie sociale du malade. Mais il est des cas ou ce
traitement doit etre simplifie au maximum: par exemple, chez une mere
de famille ayant des occupations multiples de toutes sortes. Il serait
souverainement absurde de proposer a cette malade un regime ou des soins
personnels qui l'empecheraient d'accomplir ses devoirs de tous les
instants; on doit se borner, alors, aux prescriptions les plus
importantes, en faisant comprendre a la malade que l'on ferait mieux
si les circonstances de sa vie n'etaient pas un obstacle, mais que, en
definitive, le peu qu'on va faire sera deja tres utile, et qu'on en sera
quitte pour prolonger le traitement plus longtemps.
En fait, les seuls vrais obstacles qui s'opposent a un traitement
methodique proviennent de deux sources: 1 deg. De l'absence de foi du
malade, 2 deg. de la mauvaise volonte de son entourage.
1 deg. Il est des malades qui viennent nous consulter malgre eux, sous la
pression de leur famille, avec l'idee bien arretee qu'ils vont prendre
une consultation de plus, tout aussi derisoire et inutile que les
precedentes. Il faut que le medecin, du premier coup, comprenne la
mentalite des sujets de ce genre; avec l'habitude, il peut etre fixe
des les premieres paroles echangees, voire des le premier abord. A lui,
alors, de deployer toute sa puissance de suggestion. S'il sait s'y
prendre, il peut arriver a faire, d'un malade irreductible en apparence,
l'etre le plus doux, le plus confiant, le plus obeissant, et il parvient
alors a des resultats inesperes. Les choses se passent ainsi huit fois
sur dix.
Plus difficiles a convaincre sont les malades qui n'ont pas d'energie,
qui, loin de se cabrer, semblent des victimes soumises a l'avance, ou
encore ceux qui, desabuses, desesperant de tout, ne souhaitent que la
mort. En face de tous ces malheureux, le medecin ne doit pas se derober,
quelque souci que lui reservent les patients de cette sorte.
Enfin, plus difficiles encore sont les malades a theories, qui ont leur
siege fait, apres avoir vu des medecins de tous les pays, suivi, dans
les sanatoria les plus varies, les traitements les plus dissemblables;
qui connaissent toutes les dernieres nouveautes sur les choses
medicales, le discours de la veille a l'Academie de medecine, les livres
qui vont paraitre. Avec ceux-la, rien a faire. Le mieux, pour ne pas
perdre un temps precieux, est de leur declarer de suite qu'on ne
parviendrait pa
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