en outre, l'avertir
que toute emotion violente, et surtout que toute infraction au regime
alimentaire, musculaire, cerebral, qui lui a ete ou qui va lui etre
prescrit, se soldera inevitablement par une rechute plus ou moins grave,
suivant la gravite de l'infraction,--une rechute qui, chose curieuse,
ne se manifestera que le lendemain ou le surlendemain de l'ecart
commis;--l'avertir enfin qu'une affection accidentelle, la grippe en
particulier, fera faire un pas en arriere d'autant plus grand qu'elle
aura ete plus grave, et soignee plus tardivement; donner, par
consequent, au malade des conseils preventifs, pour qu'il se mette, dans
la mesure du possible, a l'abri des affections intercurrentes, et lui
recommander de demander ou de prendre des soins immediats, en lui
faisant bien remarquer que les affections accidentelles ne sont graves,
en general, que lorsqu'elles ne sont pas bien soignees des leur debut.
5 deg. Le medecin doit eviter d'imposer au malade des prescriptions qui lui
seraient plus penibles que les malaises dont il se plaint. Il doit meme
eviter, en general, de multiplier ses prescriptions, sans quoi il risque
de decourager le patient, ou, ce qui est pire encore, de le rendre
egoiste et hypocondriaque, et d'entretenir sa "maladie" par le soin
meme apporte a la combattre. Aussi bien la therapeutique est-elle, en
general, plus simple qu'on ne croit, et les questions de regime, en
particulier, sont presque toujours faciles a resoudre.
Ce dont il faut surtout tenir compte, avant de formuler une
prescription, c'est de la mesure ou il sera possible et facile, au
malade, de l'appliquer. Pour ma part, je n'arrete jamais un programme
de vie sans l'avoir discute, point par point, avec le malade, et, si
possible, avec l'un des membres de sa famille. Je donne alors au malade
une feuille ou est marquee la ligne de conduite a suivre depuis l'heure
du reveil jusqu'a l'heure du coucher, et ou, aux heures prescrites, sont
indiques les menus des repas, voire meme les livres a lire. J'ai soin,
en outre, d'indiquer que "tout ce qui n'est pas permis est defendu", en
laissant entendre au patient que, dans un avenir plus ou moins rapproche
"tout ce qui ne sera pas defendu sera permis". Le malade, pourvu de
cette feuille directrice, est averti qu'il doit s'en rapprocher le plus
possible, mais sans en devenir l'esclave.
On peut dire, en principe, qu'un traitement efficace de la "maladie",
si grave qu'elle soit, est toujours pr
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