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qui n'avaient pas voulu operer; un cinquieme se decida a le faire, sans avoir de conviction absolue, au sujet de l'existence d'une appendicite, mais avec la persuasion que la malade, debarrassee de son obsession en meme temps que de son appendice, recouvrerait la sante. Or il n'en fut rien: l'appendice etait sain, et la malade, legerement amelioree pendant un mois, par le fait du repos au lit, du regime severe, de l'espoir qu'elle avait, et que je fus le premier a entretenir, vit bientot son etat devenir pire qu'avant l'intervention. Je demanderai aussi a nos confreres les chirurgiens de tenir le moins possible les malades en suspens pour savoir si l'on operera, et quel sera le jour de l'operation. Cette attente, cette perplexite, sont angoissantes au premier chef pour les personnes deja nerveuses. Et je leur demanderai, enfin, de ne pas, si possible, faire oeuvre medicale apres l'operation... Je sais bien que, dans certains cas, le chirurgien doit suralimenter et meme medicamenter son opere, au risque de lui fatiguer l'estomac, et de compromettre les resultats qu'une savante hygiene alimentaire avait difficilement obtenus, pendant les mois ou les annees qui ont precede l'intervention. La, il y a force majeure; et, dans un cas semblable, M. Campenon me disait qu'il savait bien faire de la mauvaise besogne, mais il se comparait aux pompiers que n'arrete pas la consideration de degats limites, quand il s'agit de sauver un immeuble. Mais, le plus souvent, l'opere guerirait sans intervention medicale et sans champagne, sans suralimentation, sans medicaments, sans morphine, sans purgatifs, sans lavements, et, au sortir de la maison d'operations, son systeme nerveux serait moins ebranle qu'il ne l'est. Il serait plus vite remis du choc traumatique inevitable, qui, a lui seul, est un important facteur de depreciation de la valeur biologique. Pourquoi, par exemple, ce besoin de donner de la morphine aux malades, et a des doses effrayantes? Je sais bien qu'en general ces doses invraisemblables,--de 1 a 2 centigrammes repetes deux fois par jour,--sont tolerees, pendant les premiers jours qui suivent l'operation, parce que l'opere a une telle sideration du systeme nerveux qu'il ne reagit pas au poison[8]. Mais combien, aussi, ont des vomissements et des symptomes d'intoxication grave? Et plus facheux encore est le resultat quand le malade se met a aimer l'odieux poison, et devient morphinomane,--ce qui arrive quelquefois. De gr
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