ignante; 3 deg. fromage, peu de pain,
pas encore de vin, un verre de liquide a la fin du repas; enfin le repas
du soir, plus leger, comprenant aussi trois articles: 1 deg. potage epais;
2 deg. oeufs ou poisson; 3 deg. fruits cuits.
Telles sont les grandes lignes de la dietetique des etats aigus ou
subaigus. En meme temps, avons-nous dit, le repos s'impose: dans l'etat
aigu un repos absolu au lit; plus tard, deux heures de lever sur une
chaise longue, entre les repas. Il faut faire longtemps manger les
malades au lit; puis, jusqu'a guerison complete, repos horizontal apres
les repas; et toujours beaucoup de sommeil, meme diurne, le sommeil
diurne etant le meilleur agent provocateur du sommeil nocturne, a
l'inverse de ce que l'on croit ordinairement.
On comprend combien, dans cet etat d'equilibre instable, une violente
perturbation, produite soit par une purgation, soit par un vomitif, soit
par une alimentation trop hative, peut etre defavorable au malade.
CHAPITRE IV
PSYCHOTHERAPIE
Nous avons, maintenant, suffisamment indique, les causes diverses qui
produisent la "maladie". Mais cette etude meme n'a fait encore que mieux
nous montrer le role preponderant que joue, dans l'origine comme dans
l'evolution de la "maladie", l'ebranlement du systeme nerveux. Et de la
resulte l'importance, egalement preponderante, d'une medication
destinee a remonter le systeme nerveux: medication dont un des elements
essentiels est cette "psychotherapie" qui, depuis quelque temps, a
commence a preoccuper vivement le monde medical, sans qu'on soit encore
parvenu a en fixer exactement le domaine et l'application.
A en croire un certain nombre de nos confreres, francais et surtout
etrangers, le psychotherapie serait simplement destinee a remplacer
toute therapeutique. L'imagination, d'apres ces savants, jouerait dans
la production et le developpement des "maladies" un role si enorme,
qu'il suffirait de decouvrir, dans chaque cas, le moyen de persuader aux
malades qu'ils se portent bien, pour leur rendre aussitot la sante. La
psychotherapie consisterait donc a etudier, a ce point de vue, l'etat
d'esprit de chaque malade, de facon a pouvoir suffisamment s'emparer de
sa confiance pour lui ordonner de se croire gueri. Mais les plus recents
defenseurs de cette doctrine avouent eux-memes que les moyens de
persuasion sont, jusqu'ici, tres difficiles a trouver; et je dois dire,
quant a moi, qu'une conception aussi simpliste de la ther
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