ebrale, elle peut tres bien revetir les symptomes de la dyspepsie, de
l'enterite, tout comme si elle avait ete produite par une intoxication.
Il faut toujours en revenir aux notions que nous avons developpees au
chapitre precedent: a la notion des points faibles, et a la variete des
manifestations par lesquelles l'organisme traduit le malaise cause par
une influence determinee.
2 deg. _Surmenage musculaire_.--Il n'amene qu'exceptionnellement la
"maladie". Chez le surmene musculaire, quelques jours ou quelques
semaines de repos suffisent pour remettre toutes les fonctions d'aplomb;
et l'on ne saurait se figurer le rendement dont est capable la machine,
quand, par ailleurs, il n'y a pas de fuites occasionnees par la depense
cerebrale. Ainsi nous avons vu des ouvriers italiens produire un travail
musculaire veritablement colossal, tout en ayant une alimentation tres
restreinte (polenta, macaroni, gruyere, viande une fois par semaine,
eau claire), et ce, sans le moindre prejudice pour leur sante. Ils se
contentaient du salaire dit "de famine", salaire qu'on serait mal venu
de proposer a nos ouvriers francais.
Il est cependant incontestable que le travail musculaire, pousse a de
trop grands exces, peut devenir une cause de "maladie" momentanee, et
preparer le terrain a l'eclosion des affections accidentelles. Nous en
avons deja dit un mot a propos de l'entrainement dans l'armee, et des
sports chez les jeunes gens.
3 deg. _Vices d'alimentation_.--Ils jouent un role important dans
la pathogenie de la "maladie", d'autant que, en dehors des cas
d'intoxication aigue, ils n'agissent qu'a la longue, traitreusement,
insidieusement. Le plus souvent, en effet, l'estomac et l'intestin ne
se revoltent qu'apres de longues annees de protestations presque
silencieuses. Mais, a partir du jour de cette revolte, la "maladie"
est constituee. Les symptomes d'ordre dyspeptique y tiendront le plus
souvent la premiere place, ce qui n'est pas fait pour surprendre,
puisque c'est l'estomac qui a ete, dans ces cas, le plus specialement
moleste. Cependant, dans certains cas, les troubles dyspeptiques
passeront a l'arriere-plan, au point d'egarer completement le
diagnostic. Voyez cet hystero-epileptique qui n'a, pour un examinateur
superficiel, que des troubles cerebraux; il peut tres bien se faire
qu'il ait de l'epilepsie gastrique, qu'on fera disparaitre par un bon
regime. Dans ce cas, les phenomenes gastriques etaient au second plan
pour le cli
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