harmaceutique quelconque,
mais sous la forme de bon vin naturel peu acide (bordeaux, vin
d'Algerie, du Midi, etc.).
En resume, les erreurs de l'alimentation sont essentiellement
regrettables, comme le sont toutes les erreurs contre la veritable
hygiene; elles entrent pour une bonne part dans la genese de la
"maladie"; mais elles ont ete denoncees de toutes parts, etudiees a
fond, tandis que les influences qui nous restent a passer en revue
agissent plus profondement encore, d'une maniere plus insidieuse et plus
malfaisante; et leur role pathogenique n'est, en general, pas apprecie a
sa juste valeur. Nous voulons parler des influences morales.
II.--CAUSES MORALES
Ce n'est pas d'aujourd'hui qu'on admet l'influence du moral sur le
physique; mais, malgre les travaux de divers philosophes, les medecins
en general ne connaissent pas encore assez cette influence du moral, et
ne lui attribuent pas assez d'importance. En realite, elle joue un role
enorme, et dans presque tous les cas elle se rencontre, pour qui sait la
chercher. Malheureusement, pour faire de semblables enquetes, il faut
beaucoup de temps, il faut que le medecin devienne le confident, l'ami
de son malade, et qu'une regrettable suspicion de l'entourage ne
l'empeche pas d'accomplir son oeuvre. Il faut, en outre, que le medecin
ait des qualites de psychologue. Il doit savoir lire dans la pensee du
sujet, deviner ce qu'on lui laisse entendre a mots couverts.
Chez l'adulte des deux sexes, les causes morales de "maladie" sont
multiples, et peuvent etre rapportees aux quatre grands chefs suivants,
que nous classons par ordre d'importance effective, sans aucune
pretention psychologique:
1 deg. Pertes materielles, pertes de fortune, pertes au jeu, etc., ambitions
decues.
2 deg. Influences qui compromettent, par une action lente et continue, la
quietude de l'ame (passions contrariees, chagrins d'amour).
3 deg. Inquietudes d'origine altruiste (chagrins occasionnes par
l'eloignement ou la perte d'etres aimes).
4 deg. Choc moral et choc traumatique.
1 deg. _Pertes materielles_.--Les pertes de fortune, les changements de
situation, sont des facteurs moins importants qu'on ne se le figure
d'ordinaire, relativement a l'eclosion de la "maladie". Une fois le
premier choc recu, les victimes s'adaptent assez vite aux nouvelles
conditions d'existence qui leur sont faites, si elles n'ont pas, par
ailleurs, a s'alarmer pour leurs enfants, et si elles sont preal
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