urmenage cerebral, ni le surmenage musculaire, ni meme les vices
d'alimentation, le defaut de confort, l'aeration insuffisante, etc.,
qui constituent les grands facteurs de la "maladie": c'est le surmenage
emotionnel, c'est le chagrin,--l'influence psychique, en un mot.
Cependant les autres influences morbigenes meritent une mention
detaillee. Je les rapporterai aux trois chefs suivants:
I. Surmenage cerebral.
II. Surmenage musculaire.
III. Alimentation defectueuse ou insuffisante.
1 deg. _Surmenage cerebral_.--Le cerveau est fait pour fonctionner, comme le
coeur est fait pour battre; et il est bien rare que le travail cerebral,
a lui seul, si excessif qu'il puisse paraitre, soit une cause de
deterioration profonde, et surtout de decheance definitive. C'est bien
plutot un element de survie prolongee.--Voyez cet ecrivain qui, a
l'age de soixante-dix-huit ans, continue a etonner le monde par les
productions de son genie; il n'a jamais cesse de travailler, et il a pu
faire les frais, a soixante-quinze ans, d'une pneumonie qui, a cet age,
est presque toujours fatale. Quel est donc son secret? Son secret, c'est
de n'avoir aucune preoccupation etrangere a son travail; c'est d'avoir
une femme qui pense pour lui a tous les details de la vie; c'est d'avoir
une excellente hygiene morale, la paix du coeur et de l'esprit.
Bien plus nombreuses sont les victimes d'un travail cerebral
insuffisant, et tout le monde sait que les desoeuvres sont bien a
plaindre. Ce sont des coupables, puisqu'ils n'apportent pas a l'oeuvre
sociale le contingent d'efforts et de travail qu'ils lui doivent; mais
ce sont aussi des malheureux, car la "maladie" les guette. Le desoeuvre
accidentel lui-meme, habitue a un travail cerebral considerable, s'il
est condamne trop longtemps au repos de l'esprit, sent qu'il lui manque
quelque chose: il perd son bon sommeil coutumier, et a hate de reprendre
le travail cerebral, qui lui est aussi necessaire que l'air respirable.
Quand, cependant, le travail cerebral est pousse a une limite
veritablement excessive, il amene aussi ce que nous avons appele la
"maladie", c'est-a-dire la deterioration, quelquefois definitive ou
prolongee pendant des annees. On en voit des exemples chez les candidats
aux ecoles, a l'internat, a l'agregation, etc. On serait porte a croire,
_a priori_, que, dans ces cas, la "maladie" atteint l'organe surmene;
c'est vrai quelquefois, mais pas toujours, meme quand elle est de cause
cer
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