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s longues encore, plus agitees; mais que peut le temps sur ce qui ne depend que de notre volonte! fatalement la situation ne pouvait pas changer tant qu'il ne se resoudrait pas, soit a dechirer le testament, soit a le deposer aux mains de Rebenacq, et par consequent ses tourments, ses inquietudes, ses angoisses, resteraient ce qu'ils etaient, avec le remords en plus de son impuissance. Cet etat n'avait pas pu se prolonger sans eveiller l'attention de sa femme et de sa fille, et, comme a toutes leurs questions il avait toujours repondu qu'il n'etait point malade, elles avaient cherche entre elles quelles pouvaient etre les causes de ces changements d'humeur, et madame Barincq s'etait arretee a l'idee qu'il fallait les attribuer au mariage d'Anie. --Ton pere t'aime trop, il ne peut pas s'habituer a la pensee que bientot tu seras perdue pour lui. --Je ne serai pas perdue pour lui, mais, alors meme que nous devrions etre separes, je sais qu'il m'aime assez pour accepter ce sacrifice s'il avait la conviction que c'est pour mon bonheur. Seulement il faudrait que cette conviction fut bien solide chez lui, et peut-etre ne l'est-elle pas au point de ne pas laisser place a l'inquietude. --Avec un homme charmant comme le baron, quelles inquietudes veux-tu qu'il ait? --Je ne veux pas qu'il en ait, je ne dis pas qu'il en a; mais enfin cela est possible; et si cela est, sa preoccupation s'expliquerait tout naturellement. --Si ton pere avait des craintes, il m'en ferait part; je suis autant que lui interessee a ton bonheur. D'ailleurs, quelles craintes M. d'Arjuzanx peut-il lui inspirer? --Si je les connaissais, nous serions fixees. --Je l'interrogerai. L'occasion etait trop belle quand sa femme le questionna sur ses inquietudes pour qu'il n'en profitat pas: en meme temps qu'elles justifiaient son souci qu'il ne pouvait pas nier, elles avaient l'avantage de preparer la rupture des projets de mariage. --Si je n'ai pas de griefs precis a reprocher au baron, je ne suis cependant pas rassure. --Pourquoi ne m'en parlais-tu pas? --Precisement parce que les griefs precis me manquent... et que je trouve inutile de te tourmenter... si, comme je l'espere, il n'y a rien contre le baron. --Alors, pourquoi te tourmentes-tu toi-meme? --Parce que je voudrais savoir ce que je n'apprends pas. --Savoir quoi? Ce qu'on veut dire quand on parle de lui, ou plutot ce qu'on veut ne pas dire: n'as-tu pas ete frappee des
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