, separees par trois ou quatre milles a peine de la brigade de
Fabrizzi. On annonca, le 15, le debarquement, du general Cosenz a
Olivieri, petite ville situee a dix-huit milles de Milazzo et pres de
Poti. Il avait avec lui, disait-on, huit bateaux a vapeur, dont le
_Veloce_, le tout amenant deux ou trois mille hommes. Le soir meme, il
faisait sa jonction avec le general Medici.
Le chiffre de l'armee nationale, prete a commencer les operations,
s'elevait donc a environ six mille soldats, sans compter les guerillas.
On apprenait, en meme temps, l'arrivee a Catane de l'ancienne division
du general Tuerr, commandee alors par le general hongrois Ehber. La
colonne de Bixio, arrivee de son cote a San-Placido, ne comptait pas
plus de cinq ou six cents hommes.
Pendant ce temps, le corps du general Bosco etait parti de Messine le
14, vers trois heures du matin, et s'avancait sur Spadafora en trois
colonnes, la premiere longeant la mer pour donner la main a la garnison
de Milazzo, la deuxieme suivant la route consulaire, et la troisieme se
dirigeant sur les derniers contre-forts de la montagne. Cette petite
armee comptait quatre bataillons de chasseurs a pied, plusieurs
escadrons de chasseurs a cheval et de lanciers, et deux batteries
d'artillerie.
Les avant-postes de l'armee liberatrice se replierent devant les troupes
royales, prenant position a Linieri et Meri, bourgades a trois milles
environ en avant de Barcelona.
Pendant que le general Medici executait ce mouvement de feinte
retraite, le general Fabrizzi prenait la traverse de Saponara, de
maniere a gagner, par les Fiumares, les hauteurs d'Antellamare, et de
couper de sa base d'operations la colonne expeditionnaire du general
Bosco. Le depart precipite des troupes royales pour la montagne donnait
beaucoup de chances a ce mouvement. Chaque pas en avant de l'armee
liberale venait augmenter l'apprehension des habitants de Messine.
Cependant, il etait evident que tant que les batiments de guerre
etrangers seraient dans le port, entre la ville et la citadelle, et
qu'on ne les aurait pas sommes de se retirer ainsi que les batiments de
commerce, le bombardement ne pourrait avoir lieu.
Les navires de guerre sur rade etaient alors la fregate a vapeur le
_Descartes_, le _Scylla_, corvette anglaise a helice, une corvette
autrichienne, enfin, une fregate piemontaise a helice. Ces quatre
navires avaient choisi leur mouillage de telle facon qu'ils
interceptaient tout le champ d
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