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scenes de massacre et de pillage qui avaient desole Palerme et autres lieux. Aussi, tous les magasins restaient-ils, depuis pres d'un mois, impitoyablement fermes; les rues presque desertes de jour, etaient, la nuit, entierement abandonnees. On n'y rencontrait que de longues files de factionnaires tirant a tort et a travers a la moindre alerte, sans beaucoup de souci de l'endroit ou leurs balles allaient se loger, ni du mal qu'elles pouvaient faire a des innocents. A l'approche des colonnes de Garibaldi, la desertion, qui commenca parmi les troupes royales, amena un relachement marque dans la discipline et, par suite, augmenta les craintes: dans la nuit du 23 au 24 juin, quelques coups de feu, tires par des sentinelles timorees, donnent l'alarme aux postes de la ville. Plusieurs se mettent en retraite sur la citadelle et, sans autre forme de proces, commencent a piller les maisons. Deux habitations furent completement saccagees; heureusement les proprietaires, comme la plupart des habitants, etaient absents. Ceux qui le pouvaient passaient la nuit a la campagne ou ils se croyaient plus en surete que dans la ville. Les consuls, entre autres celui de France, M. Boulard, firent d'energiques remontrances au general commandant en chef qui repondit qu'il etait peine de ces actes inqualifiables d'indiscipline et de ladronerie, mais que malheureusement les moyens de repression lui manquaient: il promit cependant de faire une enquete; on savait ce que cela voulait dire. A partir de ce jour, la panique devint generale. Les familles riches affreterent, a quelque prix que ce fut, des batiments etrangers a bord desquels elles embarquerent, en toute hate, meubles et argenterie. Certains commercants payaient jusqu'a quinze livres par jour rien que le droit de rester a bord des batiments sur rade, sans prejudice des autres depenses; tandis que d'autres, moins riches, ne pouvant retenir des batiments de commerce, louaient des bateaux de peche et des chalands. Les plus pauvres, emportant leurs enfants dans leurs bras et leurs matelas sur le dos, se dirigerent vers les plages du Paradis, de la Grotta et du Faro qui offrirent ainsi bientot l'aspect d'une ville improvisee. Les consuls qui avaient des batiments de leur nation sur rade, s'empresserent aussi d'y transporter les archives de leurs chancelleries. Les autres les evacuerent sur leur maison de campagne. Le service des messageries imperiales lui-meme fut oblige de chercher un r
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