en son sein.
Ce que l'on sait encore, c'est que les emotions de la mere, pendant la
grossesse, peuvent avoir un retentissement sur la qualite du produit.
Et de la derive le devoir strict, pour la societe, de proteger la femme
enceinte. Quelques philanthropes l'ont bien compris; mais cette notion
n'a pas assez penetre dans nos moeurs, et l'on peut dire que c'est un
scandale, pour une nation civilisee, de voir le peu qui est fait pour
assister la femme enceinte, pour lui epargner les soucis de l'avenir
prochain et les fatigues des derniers jours de la gestation.
Un mot, enfin, sur les enfants nes avant terme. S'ils naissent avant
terme par le fait de la "maladie" des generateurs, de la syphilis par
exemple, leur valeur biologique est sensiblement reduite, et peut meme
etre reduite a zero. Mais s'ils naissent avant terme accidentellement,
par exemple a la suite d'une chute de leur mere, ou d'une intervention
obstetricale raisonnee, leur sort est beaucoup moins compromis qu'on ne
le croit dans le public non medical. Le tout est de leur assurer une
temperature qui se rapproche de celle qu'ils avaient dans le sein
maternel.
Pour ce faire, les inventeurs ont multiplie les modeles de couveuses
artificielles. Ces appareils, certes, peuvent rendre des services; mais
il ne faut pas oublier qu'on peut tres bien s'en passer, en preservant
l'enfant du froid, ce qui s'obtient: 1 deg. en chauffant convenablement sa
chambre, et en l'entourant de boules d'eau chaude; et 2 deg. en sachant
l'alimenter des sa naissance. Ce second probleme est difficile; pour
le resoudre, il faut se rappeler une grande loi que nous retrouverons
plusieurs fois dans le cours de cette etude, et qui consiste a
proportionner la valeur nutritive de l'aliment, et le nombre de prises
alimentaires, a la puissance de l'estomac. Chez l'enfant ne avant terme,
on donnera donc, toutes les demi-heures, une cuilleree a cafe de lait,
coupe de 2/3 d'eau bouillie sucree.
L'enfant va naitre; quel prejudice lui cause l'accouchement au forceps?
Nous ne pouvons pas nous defendre de redouter, pour notre part, la
compression colossale qu'impose l'application du forceps a la masse
cerebrale de l'enfant. Mais l'etude approfondie de cette question, qui
aurait pourtant de quoi interesser les neurologistes, n'a pas encore ete
faite, a notre connaissance du moins, d'une facon suffisante. En tout
cas, on est en droit de considerer comme coupable une intervention au
forceps faite po
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