formule: "En fait de
tuberculose, la preservation domine l'assistance." Nous serons moins
severes dans notre appreciation des dispensaires: ils peuvent rendre
quelques services pour l'education populaire; mais les veritables
oeuvres de l'avenir, on ne saurait trop le repeter, sont les oeuvres de
preservation, celles qui arrachent un enfant sain d'un milieu contamine;
ce sont les oeuvres d'hopitaux marins, pour les enfants atteints de
tuberculose locale et non contagieuse; ce sont les colonies de vacances,
etc. Ce sont, surtout, les diverses oeuvres sociales luttant contre
la misere: car la misere est le grand, le plus grand facteur de la
tuberculose.
DEUXIEME PARTIE
CHAPITRE I
MATURITE
Voici l'homme arrive a l'age adulte; il est en pleine possession de tous
ses moyens, son capital a ete progressivement ameliore et lui rapporte
de gros interets; il s'agit maintenant de l'utiliser, de le faire
valoir, d'obtenir de lui son rendement maximum.
L'ere des menagements est passee, il faut a tout prix que l'homme
travaille et produise. On l'alimentera en consequence: la depense
etant considerable, il faudra que l'aliment soit reparateur. Le point
essentiel est de ne pas depasser la dose des depenses, d'utiliser le
capital, mais non de l'amoindrir, de chauffer la machine, sinon a blanc,
du moins a la temperature maxima toleree, pour ne pas l'user trop vite,
et surtout pour ne pas la faire eclater. Il faut, en somme, que l'homme
produise; et, a s'ecouter vivre avec trop de prudence, il ne ferait que
s'empecher de mourir. Bien plus; de meme qu'un capitaliste avise, quand
il possede beaucoup de fonds disponibles, quand il a ce qu'on appelle
de la "surface", n'a pas peur, de temps a autre, de risquer une somme
raisonnable dans une affaire qui n'est pas de tout repos; de meme
l'homme bien portant, a capital solide, ne doit pas craindre, a certains
moments, de se depenser un peu plus que ne l'exigerait la sage hygiene,
a la condition que l'effort ne soit ni trop excessif, ni trop prolonge,
et qu'une periode de repos succede a cette periode de travail intensif.
(De la la necessite des vacances et du repos hebdomadaire).
Soit, dira-t-on, nous acceptons le principe, nous croyons qu'il est bon
que l'homme actif, intelligent, bien portant, donne de temps a autre
ce qu'on appelle un "coup de collier", quitte a reparer sa depense
excessive par un repos plus ou moins prolonge, mais quel est le
criterium? a quel sig
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