ar une promesse formelle de l'enfant
de se corriger. La psychotherapie, en ce cas, vaut mieux que les
medications pharmaceutiques les plus savantes: elle manque bien rarement
son effet et elle peut etre grandement aidee, dans certains cas, par la
psychotherapie hypnotique, dont nous parlerons plus loin.
Quant au danger que fait courir la prematuration des fonctions
sexuelles, c'est chose certaine que tout usage de ces fonctions devient
un abus, tant que l'organisme n'a pas atteint son complet developpement.
L'etre humain ne devrait aborder l'acte destine a perpetuer la vie qu'a
partir du moment ou il est, lui-meme, en pleine possession de toute
sa vigueur physique. Jusqu'a ce moment, la continence n'est pas
prejudiciable. La question a ete etudiee a fond, et resolue dans le meme
sens par les moralistes et par les hygienistes. La continence n'est
presque pas penible, elle ne le devient que si des excitations
factices ont eveille de trop bonne heure l'instinct sexuel. Elle est
recommandable au point de vue moral; elle entretient, chez le jeune
homme, ce sentiment qu'on ne saurait trop developper, "le respect de la
femme"; et, a vrai dire, c'est elle seule qui le met surement a l'abri
des contaminations veneriennes.
Le grand public commence a connaitre le peril venerien, et, surtout, a
oser en parler. On ne saurait croire combien l'ingenieuse trouvaille de
M. Brieux, qui a designe sous le nom d'_avarie_ la plus redoutable des
"maladies" veneriennes, la syphilis, a fait faire de progres a l'opinion
publique. Le mot, d'ailleurs, meritait de faire fortune; et nous
aimerions aussi voir employer le terme de "petite avarie" pour designer
la blennorragie, dont les mefaits sont plus considerables que ne le
croit le public, et meme que ne le croient beaucoup de medecins.
Ce que le public ignore encore, c'est l'age auquel les jeunes gens sont
le plus souvent contamines. Ainsi que l'a demontre le Dr Ed Fournier,
c'est beaucoup plus tot qu'on ne se le figure generalement; et
non seulement a Paris, mais partout, ainsi que le demontrent les
statistiques de _toutes_ les armees, qui enregistrent beaucoup plus de
"maladies" veneriennes a la premiere annee de service qu'aux annees
ulterieures, parce que, parmi les malades enregistres a la premiere
annee, figurent tous ceux qui etaient contamines avant leur entree au
regiment.
Nous ne saurions trop recommander a ce sujet la lecture et la meditation
de l'excellente brochure du profess
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