eur A. Fournier: _Pour nos fils quand
ils auront dix-huit ans_. En quelques pages s'y trouvent nettement
indiquees, et sans aucune exageration, la gravite du peril venerien, la
conduite a tenir pour l'attenuer quand on est atteint, et pour l'eviter.
Cette brochure est bonne a lire, elle est necessaire et suffisante aux
conferenciers qui veulent repandre la verite.
Nous n'avons pas a insister ici sur les mefaits de la syphilis. C'est
toujours une "maladie" grave, quelquefois elle est tres grave, et cela
des les premiers mois qui suivent son apparition. Elle se traduit alors
par les plus importants symptomes de la decheance organique, cephalee
violente, anemie aigue, perte des forces, albuminurie, etc.; inutile de
dire que, dans ce cas, elle fait subir au capital biologique un dechet
enorme. Heureusement le traitement mercuriel intensif est la pour
reparer, dans une certaine mesure, le desastre.
D'autres fois, la syphilis amene chez le malade de telles preoccupations
morales qu'elle devient un danger imminent. L'angoisse peut meme
conduire au suicide. Il faut que le medecin et le pere de famille
connaissent cette syphilophobie, pour rasserener la victime, dans
la mesure necessaire. Mais dans tous les cas la syphilis, cause
d'amoindrissement enorme de la valeur du sujet, devra etre traitee
energiquement, des le debut et pendant un temps prolonge,--au moins
quatre ans,--par des traitements successifs.
Chez la jeune fille, la syphilis est egalement a redouter. Nombre de
jeunes filles de la classe ouvriere connaissent tout ce qui est relatif
aux questions veneriennes; elles n'en ignorent que le danger. C'est a
leur usage que j'ai ecrit naguere une petite brochure intitulee: _Pour
nos filles_. Les services qu'elle est appelee a rendre ne sont pas
comparables a ceux que rendra sa soeur ainee, l'excellente brochure du
professeur Fournier; et si je la mentionne, ce n'est certes point par
une enfantine vanite d'auteur: c'est que, de divers cotes, on m'a
affirme qu'il etait bon de la faire connaitre.
III--CAUSES MORBIGENES COMMUNES AUX DEUX SEXES.--"MALADIES"
ACCIDENTELLES
C'est a dessein que nous placons ces observations a la suite de l'etude
consacree aux jeunes garcons, car les jeunes filles, entourees de
soins a l'age qui nous occupe, ont relativement peu de "maladies"
accidentelles. Chez le jeune homme, au contraire, plus ou moins mal
surveille, plus ou moins surmene par un travail cerebral auquel son
cerveau n'
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