, elle
lavait les escaliers a grande eau, pleine d'energie et de bonne humeur!
Quelque respectueux que l'on doive etre de l'autorite des parents,
il faut que cette autorite sache s'effacer devant la volonte ferme,
reflechie, bien arretee d'une jeune fille; la justice le demande, et
ajoutons que l'interet l'exige.
Les memes considerations s'appliquent au cas ou une jeune fille veut,
envers et contre tous, epouser le jeune homme de son choix. Certes, neuf
fois sur dix, elle ferait mieux de suivre l'avis de ses parents, qui ont
l'experience de la vie. Mais l'experience est semblable a un habit fait
sur mesure, et qui ne va bien qu'a celui pour lequel il est fait. Aussi,
lorsque, malgre les sages raisonnements, la jeune fille s'obstine et
s'entete, estimons-nous qu'il faut lui ceder apres un delai raisonnable.
On doit hair la persecution, de quelque part qu'elle vienne.
Dans d'autres cas, avons-nous dit encore, la jeune fille est victime
de son temperament, qui ne trouve pas dans les joies de la famille une
satisfaction suffisante: elle eprouve le _besoin_ de se marier. C'est
alors aux parents a l'aider dans son choix, car cet etat d'ame peut
amener la "maladie".
Mais, dans tous les cas, la jeune fille malade doit, avant de se marier,
subir un traitement medical; car elle n'a pas le droit de se marier en
etat de "maladie". Le mariage, le plus souvent, ne la guerirait pas. Or
il faut bien savoir que, au debut de la vie conjugale surtout, elle
n'a pas le droit d'etre malade. C'est donc une raison de plus pour la
soigner avant le mariage. En general, d'ailleurs, cette cure est des
plus simples: la cause de la "maladie" ayant disparu, et le capital
biologique n'etant pas encore gravement entame, le role de la
therapeutique se reduit a peu de chose.
II.--CHEZ LE GARCON
Chez le jeune garcon, de la puberte a l'age adulte, les influences
capables d'amener la "maladie" sont egalement multiples. Signalons,
parmi les principales :
I. Le surmenage scolaire;
II. L'abus des sports;
III. Les deviations de l'hygiene sexuelle (habitudes solitaires et
prematuration).
I. Que faut-il penser du surmenage scolaire, dont on a fait si grand
bruit il y a quelques annees? Les brillantes discussions de l'Academie
de medecine n'ont pas empeche les programmes de se surcharger d'annee en
annee; et ils se surchargeront encore davantage, cela est inevitable,
c'est la loi meme du progres; vouloir aller contre, c'est vouloir
remo
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