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e coupable. Mon intention cependant etait bonne, croyez-le. --C'est moi.... --De grace, brisons la; ce qui rappelle ce diner me blesse.... Et elle me tourna le dos pour s'avancer a l'extremite du promontoire; elle alla si loin qu'elle etait comme suspendue au-dessus de la mer brisant a vingt metres sous ses pieds. J'eus peur et je m'avancai pour la retenir. Mais elle se retourna et revint de deux pas en arriere. Je voulus reprendre l'entretien ou elle l'avait interrompu, mais elle me prevint: --Monsieur votre pere est l'ami de Henri V, n'est-ce pas? dit-elle brusquement. --Mon pere a donne sa demission en 1830; mais il n'est pas en relations suivies avec le roi. --Enfin il lui est reste fidele et devoue? --Assurement. --Et vous, vous etes l'ami du duc d'Aumale? --J'ai servi sous ses ordres en Afrique, et il m'a toujours temoigne une grande bienveillance; mais je ne suis point son ami dans le sens que vous donnez a ce mot. --Enfin cela suffit; cela explique tout. J'aurais mieux aime qu'elle comprit les veritables motifs de ma repulsion pour Louis-Napoleon, et j'aurais voulu qu'elle ne se les expliquat point par des questions de personne ou d'interet, mais enfin, puisqu'elle acceptait cette explication et paraissait s'en contenter, c'etait deja quelque chose; j'avais mieux a faire que de me jeter dans la politique. --Puisque vous m'avez interroge, lui dis-je, permettez-moi de vous poser aussi une question et faites-moi, je vous en supplie, la grace d'y repondre: Partagez-vous les idees de monsieur votre pere? --Certainement. --Oui, mais enfin les avez-vous adoptees avec une foi aveugle, exclusive, qui eleve une barriere entre vous et ceux qui ne partagent pas ces idees? --Et que vous importe ce que je pense ou ne pense pas en politique et meme si je pense quelque chose? Il fallait parler. --C'est que cette question est celle qui doit decider mon avenir, mon bonheur, ma vie. Et si je vous la pose avec une si poignante angoisse, la voix tremblante, fremissant comme vous me voyez, c'est que je vous aime, chere Clotilde, c'est que je vous adore.... --Oh! taisez-vous! dit-elle, taisez-vous! --Non! il faut que je parle. Il faut que vous m'entendiez, il faut que vous sachiez.... Elle etendit vivement la main, et son geste fut si imperieux que je m'arretai. --M. de Solignac, dit-elle a voix etouffee. C'etait en effet M. de Solignac qui nous rejoignait apres avoir escalade l
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