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sans scrupule, et la plume se refuse a retracer les actes d'atrocite
commis par ces bandes effrenees.
Cependant deux colonnes etaient parties en meme temps pour tourner les
positions de l'armee royale en l'attaquant par la Porta-Nuova et par la
Porta-Maqueda. L'une, commandee par Bixio, l'autre par La Masa. Bixio
s'empare d'abord de la caserne des Suisses, puis se porte vers la
caserne des Quatro-Venti ou il fait prisonniers plusieurs officiers
superieurs et un regiment.
Deconcertees par l'impetuosite de cette attaque, les troupes royales
commencerent a se replier en desordre sur la place du Palais-Royal dont
les abords etaient fortement gardes. La place de la Cathedrale, qui est
un peu avant celle du Palais-Royal en venant de la mer, devint alors le
theatre d'un combat acharne. Le couvent des Jesuites, a l'angle de la
rue de Tolede et de la place de la Cathedrale, occupe par un bataillon
de chasseurs a pied, est attaque et enleve rapidement.
Le general Lanza, qui commande les troupes du palais, voyant ce couvent
pris par les Garibaldiens, fait tirer dessus a obus et l'incendie. Le
palais Carini, situe en face, a le meme sort.
Les tours de la cathedrale elles-memes servent de point de mire a
l'artillerie napolitaine.
On voit insensiblement les couleurs nationales apparaitre partout. Les
fenetres qui peuvent donner vue sur les troupes royales sont garnies de
volontaires qui les deciment par leur feu.
On se bat a la fois au Palais-Royal, a la Cathedrale, dans la rue de
Tolede, a la place de la Marine, autour de la citadelle et dans tout le
quartier Paperito, ou l'incendie, allume par les bombes de la citadelle
et de l'escadre, fait de rapides progres. Deja beaucoup de detachements
royaux battent en retraite vers la citadelle par la place Caffarello et
la place de la Funderia. Ces detachements sont assaillis dans leur fuite
par une grele de balles, qui leur fait perdre beaucoup de monde.
La place des Quatre-Cantons etait devenue desormais la base des
operations de Garibaldi. Le general Tuerr occupait le palais du Senat.
L'etat-major de Garibaldi etait partout et se multipliait pour faire
face aux exigences de la position. On commence a pousser quelques
barricades du cote de la place de la Marine, pour attaquer
vigoureusement la brigade qui la defend. La fusillade devient tres-vive
entre le ministere des finances et les coins de rues qui lui font face.
Les vaisseaux napolitains continuent un feu terr
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