de Vita, l'avant-garde de Garibaldi, dont les tirailleurs
s'etaient deployes sur une petite colline a la droite du village, en
face des positions ennemies, s'engagea vigoureusement avec les
tirailleurs napolitains abrites par des plantations et embusques dans un
hameau situe entre les deux collines, au fond d'un ravin qui se prolonge
jusqu'aux montagnes qui encadrent l'horizon.
Vivement ramenes par les tirailleurs garibaldiens, ceux de l'armee
royale ne tarderent pas a regagner le sommet du premier mamelon,
poursuivis, la baionnette dans les reins, par leurs adversaires. Le
colonel Orsini mettait en batterie a ce moment, a cheval sur la route de
Calatafimi et a l'entree du ravin, deux pieces de campagne battant cette
route et le moulin.
Arrives presque au sommet du premier mamelon, les tirailleurs de
Garibaldi durent s'arreter pour reprendre haleine et attendre des
renforts qui leur arrivaient au pas de course. Couches a terre, au
milieu des aloes et des cactus, ils laisserent passer un instant la
grele de boulets que leur envoyait l'artillerie napolitaine. Mais, a
peine rejoints par quelques compagnies, ils reprennent l'offensive,
abordent a la baionnette les lignes ennemies, dont l'artillerie se hate
de battre en retraite, tirant par sections, et se dirigeant vers le
sommet du deuxieme mamelon ou sont massees d'autres troupes.
L'infanterie resiste mieux, mais bientot elle suit l'exemple de
l'artillerie, et prend position en tirailleurs sur le versant de ce
deuxieme mamelon. On voit a ce moment de fortes reserves dans la
direction de Calatafimi; elles se hatent de rejoindre les troupes
engagees.
D'autres renforts arrivent aux Garibaldiens qui abordent le deuxieme
mamelon et l'enlevent comme le premier. Une petite maison, situee au
sommet, est immediatement convertie en ambulance et occupee par les
chirurgiens de l'armee liberatrice.
Un nouveau repos de quelques minutes etait devenu necessaire; six
compagnies qui n'avaient pas encore ete engagees furent formees en deux
colonnes d'attaque, et se lancerent resolument sur la troisieme
position. L'armee royale tint un instant; mais, debordee par les
tirailleurs garibaldiens et attaquee par le bataillon de chasseurs
genois qu'entraine intrepidement son commandant Menotti, elle se met en
pleine retraite, cherchant a se rallier sur le quatrieme mamelon qui lui
servait de base d'operations. Elle y masse son artillerie et attend
l'ennemi. Efforts inutiles. Les volontair
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