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rois heures! murmura une voix. Pardaillan se retourna et vit que c'etait Comtois qui avait parle. En meme temps, il comprit que le geolier allait crier, appeler... --Alerte! hurla Comtois! A moi! A... Il n'eut pas le temps d'achever. Le poing de Pardaillan s'etait leve, pareil a une masse, et etait retombe sur la tempe du geolier. Comtois tomba tout d'une piece, perdant le sang par le nez et par la bouche, et demeura immobile. La ronde avait entendu le cri d'alarme... elle accourait au pas de course... Les huit hommes, fremissants, la tete delirante, vivant une minute prodigieuse, jeterent une terrible clameur. Chalabre, Sainte-Maline, Montsery, Charles d'Angouleme, mirent leurs arquebuses en joue. La ronde, composee de douze hommes et d'un officier, Deboucha dans la cour en criant: --Nous voici! Qu'y a-t-il?... --Feu! commanda Pardaillan. Et, en meme temps que les quatre arquebuses tonnaient, il se rua, la dague au poing, jusqu'a la grille de fer, qu'il referma. Alors, dans les tenebres de l'etroite cour, il y eut une fantastique melee qui dura une minute a peine et cessa tout a coup... En effet, Pardaillan avait tout de suite vu l'officier. Il avait bondi sur lui, lui avait arrache son epee, l'avait saisi a la gorge et, l'acculant a un coin de cour, lui disait: --Monsieur, nous sommes trente et vous etes une douzaine. Criez a vos gens de se rendre, ou je vous tue... L'officier sentit la pointe de sa propre epee s'enfoncer, dans sa gorge. Cela le decida. --Bas les armes! vocifera-t-il d'une voix enragee de terreur. Les gardes jeterent leurs hallebardes. Affoles, les survivants, blesses ou non, obeirent, pendant que les prisonniers, sautant sur les hallebardes, les poussaient vivement. Et, alors, on vit ce spectacle exorbitant: un a un, depuis l'officier jusqu'au dernier garde, les gens de la ronde entraient dans la cour!... Quand ils furent tous dedans, Pardaillan referma tranquillement la porte et dit: --Maintenant, nous avons tous des armes!... Et, faisant signe a sa troupe de le suivre, il s'elanca sous une large voute au-dela de laquelle il se trouva dans une autre cour. La, le silence etait complet. On ne voyait personne, ni rien, sinon les murailles des batiments interieurs. Pardaillan chercha une issue en contournant les murailles et, face a la voute qu'il venait de franchir, il vit s'ouvrir devant lui une sorte de tuyau, long corridor humide et noir. Il s'y engagea, suivi de so
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