de la Bretagne. Son fils est souvent designe sous le nom de
_Palatinus_ et quelquefois de _Nannetensis_. (_Ab. Op._, ep. I, p.
4.--Johan. Saresb. _Policrat_., l. II, c. XXII, et _Metal._, l. I, c. V,
et l. II, c. X.--_Rec. des Hist. des Gaules_, t. XII, p. 115, et t.
XIV, p. 303-304.--_Hist. de Bret._, par D. Lobineau, t. I, l. III, p.
106-107; l. IX, p. 298; l. XIX, p. 651, 1143, 1162 et 1235.--_Abail. et
Hel._, par Turlot, p. 143.--_Voy. pitt. de Clisson_, par Thienon, pl.
II et III.--_Notice sur Clisson_, in-18, Nantes, 1841, p.
7.--Renseignements manuscrits transmis par M. Chaper, prefet de la
Loire-Inferieure, et par MM. de la Jarriette et Demangeat, de Nantes.)]
[Note 3: C'est Abelard qui dit que _Breton_ vient de _brute_. "
Brito dictas est quasi brutus. Licet enim non omnes vel soli sint
stolidi, hoc (_sic_) tamen qui nomen Britonis composuit secundum
affinitatem nominis bruti, in intentione habuit quod maxima pars
Britonum fatua esset." Et on lit, en effet, dans le roman de Brut, que
Brutus Apela de Bruto Bretons
Les Troyens ses compaignons.
(V. 1211 et 1212.)
Il s'agit, il est vrai, de la Grande-Bretagne, mais elle donna son nom
a l'Armorique. Les savants pensent que le nom de Bretons vient de
_Vrezonze_ ou _Brazonce_, les _peints_, les tatoues, comme les _Pictes_
de l'Angleterre. Cependant l'esprit penetrant des clercs bretons est
atteste par Othon de Frisingen, mais i1 veut qu'en toute autre chose que
les arts (la rhetorique et la dialectique), les Bretons soient presque
stupides. C'est en faisant allusion a cette subtilite particuliere
qu'Abelard dit de lui meme: "Natura terrae meae vel generis animo
levis." Car je crois qu'ici _animo levis_ signifie plutot l'esprit
prompt que la legerete du caractere: ce n'est pas l'usage d'Abelard
de parler modestement de lui-meme, et la legerete n'est pas le defaut
breton. (Ouvr. ined. d'Ab. _Dialectic._, p. 222 et 591.--_De Gest. Frid.
I imper._, l. I, c. XLVII.--_Ab. Op._, ep. I, p. 4.)]
Tres-jeune encore, il affronta les chances et les epreuves de cette
strategie du raisonnement et de la parole. Il s'y exerca de bonne heure,
et ses rapides succes lui donnerent une telle confiance que, quittant la
maison paternelle, il alla voyager, parcourant les provinces,
cherchant les maitres et les adversaires, marchant de controverses en
controverses, et renouvelant ainsi, sous une autre forme et dans un plus
vaste espace, la coutume attribuee aux peripateticiens de di
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