us les membres de cette
famille sont des cardiopathes.
C) Le role de l'heredite pathologique renale merite d'etre signale au
meme titre. On connait l'albuminurie hereditaire et familiale: mais les
recents travaux de MM. Castaigne et Rathery (1904) ont demontre, en
outre, qu'une mere atteinte de nephrite donne naissance a des
enfants dont les reins sont moins resistants aux infections et aux
intoxications, ou meme sont alteres au point d'entrainer la mort des les
premiers jours de la vie. De plus, chacun nait avec une predominance de
tel ou tel systeme organique. Chez les uns, c'est le systeme nerveux qui
presente un developpement hors de proportion avec les autres systemes
organiques; chez d'autres, c'est le systeme musculaire.
Ni les uns ni les autres ne sont, a proprement parler, des malades,
ni meme des candidats a la "maladie"; ils peuvent avoir un excellent
capital biologique. Mais, pour le faire valoir, il ne faut pas commettre
de fautes dans la direction a leur conseiller. Et nous retrouverons
cette importante donnee quand nous parlerons des grands problemes de
l'education.
Est-ce encore a l'heredite qu'il faut attribuer cette singuliere
predominance d'un des cotes du corps sur l'autre que l'on observe chez
la plupart des malades? En general, c'est le cote gauche qui est le plus
faible; c'est lui qui est le siege des nevralgies, des pneumonies, des
miseres variees que les malades accusent; c'est lui qui est le plus
faible au dynamometre; et tout le monde sait que la main gauche est, en
general, moins habile que la main droite; le langage courant traduit
cette inferiorite, en faisant de "gauche" le synonyme de malhabile. Chez
d'autres, au contraire, c'est le cote droit du corps qui est le siege de
toutes les douleurs nevralgiques, rhumatismales, sans pour cela que
ces malades soient gauchers. J'avoue ne pas avoir recherche la part de
l'heredite dans cette repartition inegale de l'influx nerveux, que je ne
fais que signaler en passant.
Mais ce qui resulte de tout ce que nous venons de voir, et qui doit en
former pour nous la conclusion pratique, c'est que, pour difficile que
soit la connaissance precise de l'heredite d'un sujet, peut-etre n'y
a-t-il pas de point sur lequel l'attention du clinicien doive se porter
plus soigneusement! En presence d'un malade, notre premier effort
doit etre de determiner ce qu'il a pu recevoir de ses parents; et les
resultats de cette premiere enquete doivent toujours nous etr
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