FREE BOOKS

Author's List




PREV.   NEXT  
|<   54   55   56   57   58   59   60   61   62   63   64   65   66   67   68   69   70   71   72   73   74   75   76   77   78  
79   80   81   82   83   84   85   86   87   88   89   90   91   92   93   94   95   96   97   98   99   100   101   102   103   >>   >|  
rochees de moi et me touchent presque. Mon chien hurle et aboie. Le cheval souffle avec effroi et frissonne entre mes jambes, en proie a une profonde terreur. Interdit, incertain, je reste sur ma selle, attendant l'evenement avec une anxiete inexprimable. Mes oreilles sont remplies d'un bourdonnement pareil au bruit d'une grande machine; mes yeux sont frappes d'eblouissements au milieu desquels se melent toutes les couleurs; mon cerveau est en ebullition. D'etranges apparitions voltigent devant moi. J'ai le delire de la fievre. Les courants charges se rencontrent et se heurtent dans leur terrible tourbillonnement. Je me sens saisi par une force invincible et arrache de ma selle. Mes yeux, ma bouche, mes oreilles sont remplis de poussiere. Le sable, les pierres et les branches d'arbres me fouettent la figure, je suis lance avec violence contre le sol. Un moment, je reste immobile, a moitie enseveli et aveugle. Je sens que d'epais nuages de sable roulent au-dessus de moi. Je ne suis ni blesse, ni contusionne; j'essaie de regarder autour de moi, mais il m'est impossible de rien distinguer; je ne puis ouvrir mes yeux, qui me font horriblement souffrir. J'etends les bras, cherchant apres mon cheval. Je l'appelle par son nom. Un petit cri plaintif me repond. Je me dirige du cote d'ou vient ce cri, et je pose ma main sur l'animal. Il git couche sur le flanc. Je saisis la bride et il se releve; mais je sens qu'il tremble comme la feuille. Pendant pres d'une demi-heure, je reste aupres de sa tete, debarrassant mes yeux du sable qui les remplit, et attendant que le simoun soit passe. Enfin l'atmosphere s'eclaircit, et le ciel se degage; mais le sable, encore agite le long des collines, me cache la surface de la plaine. Gode a disparu. Sans doute il est dans les environs; je l'appelle a haute voix; j'ecoute, pas de reponse. De nouveau j'appelle avec plus de force... rien; rien que le sifflement du vent. Aucun indice de la direction qu'il a pu prendre! Je remonte a cheval et parcours la plaine dans tous les sens. Je decrivis un cercle d'un mille environ, en l'appelant a chaque instant. Partout le silence et aucune trace sur le sol. Je courus pendant une heure, galopant d'une colline a l'autre, mais sans apercevoir aucun vestige de mon camarade ou des mules. J'etais desespere. J'avais crie jusqu'a extinction. Je ne pouvais pas pousser plus loin mes recherches. Ma gorge etait en feu; je voulus boire! Mon Dieu! ma gourde etait brisee,
PREV.   NEXT  
|<   54   55   56   57   58   59   60   61   62   63   64   65   66   67   68   69   70   71   72   73   74   75   76   77   78  
79   80   81   82   83   84   85   86   87   88   89   90   91   92   93   94   95   96   97   98   99   100   101   102   103   >>   >|  



Top keywords:

cheval

 

appelle

 

oreilles

 

attendant

 

plaine

 

degage

 

encore

 
collines
 

surface

 

disparu


tremble
 

feuille

 

Pendant

 
releve
 

couche

 

saisis

 

aupres

 
atmosphere
 

eclaircit

 

simoun


environs

 

debarrassant

 

remplit

 

remonte

 
camarade
 
desespere
 

vestige

 

colline

 

galopant

 

apercevoir


extinction

 
voulus
 
gourde
 

brisee

 

pousser

 
pouvais
 

recherches

 

pendant

 

courus

 

indice


direction

 

prendre

 
sifflement
 

ecoute

 

reponse

 

nouveau

 
animal
 
parcours
 
Partout
 
instant