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l l'etudiait et il etait a peu pres certain de ne pas le perdre dans la foule: il avait vu sa tete; il le voyait de dos; il notait sa demarche, il le reconnaitrait sans confusion possible. Marchant tout d'abord avec cette rapidite fievreuse qui resulte de la colere, il avait peu a peu ralenti le pas, et, par les Champs-Elysees, il se dirigeait vers l'interieur de Paris, sans se retourner et sans se douter assurement qu'il etait suivi. Il prit la rue Royale, le boulevard de la Madeleine, la rue Neuve-Saint-Augustin, sans que le baron le perdit de vue. Arrive devant une maison de cette rue, dont la porte et l'entree etaient couvertes d'ecussons et d'enseignes de commercants, il entra dans cette maison. Le baron arriva une minute apres lui, et, ayant regarde les ecussons, se dirigea vers la loge du concierge. --Est-ce que ce n'est pas M. Durand que je viens de voir rentrer? dit-il poliment en otant son chapeau. Il venait de prendre ce nom de Durand sur un ecusson. --Non, monsieur, repondit le concierge; c'est M. Lorenzo Beio. Sans en attendre davantage, sans demander si M. Durand etait ou n'etait pas chez lui, le baron se retira. Ainsi l'homme qui pouvait empecher le mariage du colonel etait Lorenzo Beio, le maitre de chant de Carmelita, dont il avait souvent entendu parler. Cela suffisait pour ce jour-la, plus tard, on verrait comment tirer parti de ce renseignement. Et aussi comment utiliser ce nouvel allie. X En revenant a Paris, le colonel s'etait dit que la premiere visite qu'il ferait, serait pour son oncle et sa petite cousine. Ils etaient sa famille, toute sa famille; il leur annoncait son mariage et les invitait a y assister. Mais les paroles de madame de Lucilliere modifierent ce projet. S'il etait vrai que Therese l'aimat, est-ce que ce ne serait pas cruaute d'aller annoncer a cette pauvre petite un mariage qui la desolerait? Sans doute elle connaitrait ce mariage, car il etait impossible de le lui cacher; mais ce n'est pas du tout la meme chose d'apprendre une pareille nouvelle par hasard, ou directement de la bouche meme de celui qui se marie. Decidement il valait mieux ne pas aller les voir; il ecrirait. Et, le coup porte par une lettre,--s'il etait vrai que son mariage dut porter un coup a Therese,--il irait faire sa visite. Un matin, qu'il reflechissait a cette lettre,--car il ne l'oubliait pas, et comme toutes les lettres retardees qu'on doit ecrire et qu'on
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