FREE BOOKS

Author's List




PREV.   NEXT  
|<   110   111   112   113   114   115   116   117   118   119   120   121   122   123   124   125   126   127   128   129   130   131   132   133   134  
135   136   137   138   139   140   141   142   143   144   145   146   147   148   149   150   151   152   153   154   155   156   157   >>  
a vous. Beio tira lentement une lettre de sa poche, et il la tint un moment avec embarras dans sa main, avant de pouvoir se decider a repondre. --Je n'ose vraiment, dit-il enfin. --Vous n'osez me demander de remettre cette lettre a Carmelita? dit le baron. Beio inclina la tete et avanca la main qui tenait la lettre. Le baron eut un frisson de joie, cependant il ne prit pas la lettre. --Vous me refusez? dit Beio. --Non, certes, et c'est me faire injure de croire que je puis reprendre ma parole. Je vous ai promis mon concours, je suis a vous. Si vous me voyez hesitant, c'est que je me demande si cette lettre produira l'effet que vous attendez, si elle rompra ce mariage et vous rendra Carmelita. Ecrire est bien, mais parler est mieux. --Et comment voulez-vous que je parle? ou le voulez-vous? -Ou? ici. Que diriez-vous, si je vous menageais une entrevue avec Carmelita? --Vous feriez cela? --Oui, je le ferai. Ce n'est pas une lettre qui vous rendra celle que vous aimez et qui vous aime: il faut que vous lui parliez; il faut qu'elle vous voie, qu'elle vous entende. Que ne peut obtenir la voix de celui qu'on aime? Vous lui parlerez donc ici meme. Comment? je n'en sais rien encore; mais je trouverai un moyen, soyez-en certain. Quand je l'aurai trouve, le vous previendrai. Jusque-la, tout ce que je vous demande, c'est de vous tenir en paix et de rester a ma disposition. --Ah! monsieur le baron, s'ecria Beio tremblant d'emotion; comment reconnaitrai-je jamais ce que vous faites pour moi? Le baron lui prit les deux mains, et les lui serrant affectueusement: --Mon Dieu, mon ami, qu'est-ce que je veux? Le bonheur de tous: le votre, celui de Carmelita et aussi celui de mon brave et cher colonel. Que je vous voie heureux, et je serai paye de ma peine. A bientot! XVII Beio parti, le baron se demanda s'il avait eu raison de ne pas prendre la lettre que celui-ci voulait lui confier. Assurement il y avait des avantages a la tenir entre ses mains; car, sans savoir ce qu'elle contenait, il etait bien certain que ce n'etait point une lettre innocente. Beio parlait de son amour et de l'engagement pris par Carmelita; assure que Carmelita serait seule a lire cette lettre, il s'exprimait en toute franchise, entraine par la passion. Remise au colonel, elle serait plus que suffisante pour l'eclairer. Et cependant il ne l'avait pas prise. Pour chercher le mieux, n'avait-il pas laisse echapper l'occasion q
PREV.   NEXT  
|<   110   111   112   113   114   115   116   117   118   119   120   121   122   123   124   125   126   127   128   129   130   131   132   133   134  
135   136   137   138   139   140   141   142   143   144   145   146   147   148   149   150   151   152   153   154   155   156   157   >>  



Top keywords:
lettre
 

Carmelita

 

voulez

 

comment

 

demande

 

rendra

 
colonel
 

cependant

 

serait

 

echapper


assure

 

bonheur

 

heureux

 

laisse

 
passion
 

affectueusement

 

tremblant

 

emotion

 

reconnaitrai

 

monsieur


franchise
 

jamais

 

occasion

 
serrant
 
faites
 

entraine

 

Assurement

 

innocente

 

voulait

 

confier


avantages

 

savoir

 

contenait

 

suffisante

 

eclairer

 

disposition

 

demanda

 
Remise
 

engagement

 

bientot


chercher

 

raison

 
prendre
 
parlait
 

exprimait

 

parliez

 
certes
 

injure

 
croire
 

refusez