FREE BOOKS

Author's List




PREV.   NEXT  
|<   126   127   128   129   130   131   132   133   134   135   136   137   138   139   140   141   142   143   144   145   146   147   148   149   150  
151   152   153   154   155   156   157   >>  
avait bien conscience que maintenant elle etait a jamais perdue pour lui, il osa pour la premiere fois s'avouer en toute franchise le sentiment qu'elle lui avait inspire, et le reconnaitre pour ce qu'il etait. Reflechissant ainsi, et passant d'autant plus rapidement d'une idee a une autre, que celle qu'il abordait ne lui etait pas moins penible que celle qu'il venait de rejeter, il arriva rue de Charonne. En traversant la cour, il revit Therese marchant legerement, joyeusement, pres de lui, le jour ou il etait venu la prendre en voiture pour la conduire aux courses. Comme elle etait charmante alors! En arrivant devant la porte de son oncle, il entendit le bruit d'une voix qui paraissait lire dans l'atelier. Il poussa la porte. Denizot, perche sur l'etabli d'Antoine et portant son pierrot sur sa tete, faisait a hante voix la lecture d'un livre a Michel qui travaillait. --Ah! Monsieur Edouard, s'ecria Denizot en degringolant si vivement de son etabli, que l'oiseau, effraye, s'envola; en voila une surprise, et une bonne! Michel, non moins vivement, quitta son travail pour venir tendre la main au colonel; la surprise paraissait etre tout aussi heureuse pour lui que pour Denizot. --Ma foi! dit Denizot, il etait ecrit que nous devions nous voir aujourd'hui, car je devais aller chez vous ce soir; j'y serais meme alle dans la journee, si je n'etais pas reste pour faire la lecture a Michel pendant qu'il travaille. Voyez-vous, le temps nous est long maintenant, et les livres nous aident a le passer moins tristement. Nous avons des nouvelles d'Antoine. --C'etait precisement pour vous demander des nouvelles de mon oncle et... (il s'arreta) que je venais vous voir. --Voici la lettre, dit Michel. Mon cher Michel, Je voulais t'ecrire par une occasion sure, ce qui m'aurait permis de causer avec vous en toute liberte; mais, cette occasion tardant a partir, je ne veux pas te laisser plus longtemps sans nouvelles; car, depuis que tu sais que nous avons quitte Bale, sans savoir aussi ce que nous sommes devenus, tu dois te tourmenter d'autant plus que la patience n'a jamais ete ta premiere vertu. J'use donc tout simplement de la poste, comme tout le monde; seulement, n'ayant en elle qu'une faible confiance et croyant qu'il est tres possible, tres probable meme que les lettres qui arrivent rue de Charonne, adressees a ton nom, sont soumises a une surveillance dest
PREV.   NEXT  
|<   126   127   128   129   130   131   132   133   134   135   136   137   138   139   140   141   142   143   144   145   146   147   148   149   150  
151   152   153   154   155   156   157   >>  



Top keywords:
Michel
 

Denizot

 

nouvelles

 

paraissait

 

lecture

 

vivement

 
occasion
 

surprise

 

etabli

 

Antoine


premiere

 

autant

 

maintenant

 

Charonne

 
jamais
 

arrivent

 

adressees

 

lettres

 

probable

 

lettre


venais
 

demander

 

tristement

 
arreta
 
precisement
 

pendant

 

surveillance

 

journee

 

travaille

 

livres


aident

 

soumises

 

passer

 

ecrire

 

longtemps

 

depuis

 

laisser

 
simplement
 

partir

 

quitte


tourmenter

 

patience

 
devenus
 
savoir
 

sommes

 

aurait

 
permis
 

confiance

 
croyant
 

causer