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occupe a quelque sinistre besogne. Alors, avec des sanglots terribles, se heurtant aux murs, se frappant la poitrine, invoquant les esprits, il rentra dans le Temple. Il eut un rugissement de joie en apercevant les hommes d'armes derriere les barreaux des deux fenetres. Reveilles par le tumulte, d'abord effares de trouver la solide porte fermee, ces hommes cherchaient a demolir les grilles des fenetres. --Attendez! Je vais vous aider! Vite! Vite! --Au nom du Ciel! cria un sergent, que se passe-t-il? --Vite! vite! Ils se sauvent! Il me faut leur sang! A ce moment, une grande clameur le fit se retourner. Il vit la cour se remplir de femmes delirantes qui hurlaient: --Victoire! Victoire!... Elles passerent en courant, se dirigeant vers la grande porte. Les soldats du poste, a grands coups, cherchaient a demolir leurs grilles. Des barreaux sauterent enfin! A cet instant, les dernieres combattantes passerent echevelees, et cette vision fantastique s'evanouit sous une voute: les deux Pardaillan, les derniers, apparurent alors, sanglants, l'oeil en feu, marchant de ce pas souple et terrible des grands fauves qui regagnent leurs forets. Ruggieri, sans voix, begayant une derniere malediction, voulut se jeter au-devant d'eux. Le chevalier, d'une main, l'ecarta sans effort apparent Mais le geste avait du etre puissant, car Ruggieri alla rouler jusqu'a la muraille au pied de laquelle il tomba tout d'une masse. Les Pardaillan passerent!... Cinq ou six soldats, par l'ouverture pratiquee, sautaient dans la cour et leur coururent sus; les deux fauves se retournerent avec un grondement si effroyable, avec des faces si terribles que les reitres s'arreterent, reculerent et mirent en joue. Deux coups de feu eclaterent. Sans hater leur pas souple de lions en marche, les Pardaillan continuerent leur route et, comme les quarante soldats du poste enfin delivres s'elancaient ensemble, ils les virent franchir la grande porte que Ruggieri avait ouverte et disparaitre dans la fumee, dans le tumulte. L'officier survivant, stupefait du spectacle insense que presentait la rue entrevue, ne songea qu'a se barricader. Puis il se mit a la recherche du gouverneur Montluc qu'il trouva ficele, ronflant sous la table de sa salle a manger... A ce moment, il etait trois heures et demie. Le jour grandissait. Malgre cela, les bandes de forcenes qui parcouraient les rues n'eteignaient pas leurs torches! Elles servaient a
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