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, elle etait forcee de se hater ce matin-la, car elle voulait interroger Rosalie pour tacher de savoir comment M. Vulfran avait appris qu'elle n'avait couche qu'une fois chez mere Francoise. "C'est le Mince qui est venu pendant que nous etions a Picquigny; il a fait causer tante Zenobie sur vous, et vous savez, ca n'est pas difficile de faire causer tante Zenobie, surtout quand elle suppose que ca ne vaudra pas une gratification a ceux dont elle parle; c'est donc elle qui a dit que vous n'aviez passe qu'une nuit ici, et toutes sortes d'autres choses avec. -- Quelles autres choses? -- Je ne sais pas, puisque je n'y etais pas, mais vous pouvez imaginer le pire; heureusement, ca n'a pas mal tourne pour vous. -- Au contraire ca a bien tourne, puisque avec mon histoire j'ai amuse M. Vulfran. -- Je vais la raconter a tante Zenobie; ce que ca la fera rager! -- Ne l'excitez pas contre moi. -- L'exciter contre vous! maintenant, il n'y a pas de danger; quand elle saura la place que. M. Vulfran vous donne, vous n'aurez, pas de meilleure amie... de semblant; vous verrez demain; seulement si vous ne voulez, pas que le Mince apprenne vos affaires, ne les lui dites pas a elle. -- Soyez tranquille. -- C'est qu'elle est maline.[2] -- Mais me voila avertie." A trois heures, comme il l'en avait prevenue, M. Vulfran sonna Perrine, et ils partirent, en voiture, pour faire la tournee habituelle des usines, car il ne laissait pas passer un seul jour sans visiter les differents etablissements, les uns les autres, sinon pour tout voir, au moins pour se faire voir, en donnant ses ordres a ses directeurs, apres avoir entendu leurs observations; et encore y avait-il bien des choses dont il se rendait compte lui-meme, comme s'il n'avait point ete aveugle, par toutes sortes de moyens qui suppleaient ses yeux voiles, Ce jour-la ils commencerent la visite par Flexelles, qui est un gros village, ou sont etablis les ateliers du peignage du lin et du chanvre; et en arrivant dans l'usine, M. Vulfran, au lieu de se faire conduire au bureau du directeur, voulut entrer, appuye sur l'epaule de Perrine, dans un immense hangar ou l'on etait en train d'emmagasiner des ballots de chanvre qu'on dechargeait des wagons qui les avaient apportes. C'etait la regle que partout ou il allait, on ne devait pas se deranger pour le recevoir, ni jamais lui adresser la parole, a moins que ce ne fut pour lui repondre. Le travail continua donc co
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