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heodore, c'est-a-dire qu'en realite il ne pouvait pas plus compter sur l'un que sur l'autre, ni pour le present ni pour l'avenir. De la, chez lui, des dispositions a leur egard, qui etaient precisement tout autres que celles que chacune d'elles avait si aprement poursuivies: ses neveux, rien que, ses neveux; nullement et a aucun point de vue des fils. Et meme, dans ses procedes a leur egard, on pouvait facilement voir qu'il avait tenu a ce que cette distinction fut evidente pour tous, car, malgre les sollicitations de tout genre, directes et detournees, dont on l'avait enveloppe, il n'avait jamais consenti a les loger au chateau ou cependant les appartements ne manquaient pas, ni a leur permettre de partager sa vie intime, si triste et si solitaire qu'elle fut. "Je ne veux ni querelles ni jalousies autour de moi", avait-il toujours repondu. Et, partant de la, il avait donne a Theodore la maison qu'il habitait lui-meme avant de faire construire son chateau, et a Casimir celle de l'ancien chef de la comptabilite que Mombleux remplacait. Aussi leur surprise avait-elle ete vive et leur indignation exasperee, quand une etrangere, une gamine, une bohemienne s'etait installee dans ce chateau ou ils n'entraient que comme invites. Que signifiait cela? Qu'etait cette petite fille? Que devait-on craindre d'elle? C'etait ce que Mme Bretoneux avait demande a son fils, mais ses reponses ne l'ayant pas satisfaite, elle avait voulu faire elle- meme une enquete qui l'eclairat. Arrivee assez inquiete, il ne lui fallut que peu de temps pour se rassurer, tant Perrine joua bien le role que Mlle Belhomme lui avait souffle. Si M. Vulfran ne voulait pas avoir ses neveux a demeure chez lui, il n'en etait pas moins hospitalier, et meme largement, fastueusement hospitalier pour sa famille, lorsque sa soeur et sa belle-soeur, son frere et son beau-frere venaient le voir a Maraucourt. Dans ces occasions, le chateau prenait un air de fete qui ne lui etait pas habituel: les fourneaux chauffaient au tirage force; les domestiques arboraient leurs livrees; les voitures et les chevaux sortaient des remises et des ecuries avec leurs harnais de gala; et le soir, dans l'obscurite, les habitants du village voyaient flamboyer le chateau depuis le rez-de-chaussee jusqu'aux fenetres des combles, et de Picquigny a Amiens, d'Amiens a Picquigny, circulaient le cuisinier et le maitre d'hotel charges des approvisionnements. Pour recev
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