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ine d'ecraser les curieux, qui pour rien au monde ne se seraient deranges. Alors M. Vulfran descendit de voiture, et guide par Perrine traversa les groupes. Comme ils approchaient de l'entree de la maison, Fabry, le casque en tete, car il commandait les pompiers de l'usine, vint a eux. "Nous sommes maitres du feu, dit-il, mais la maison est entierement brulee, et ce qui est plus grave, plusieurs enfants, cinq ou six peut-etre, ont peri; un est enseveli sous les decombres, deux ont ete asphyxies; les trois autres, on ne sait pas. -- Comment le feu a-t-il pris? -- La Tiburce etait endormie ivre, -- elle l'est encore, -- les enfants les plus grands ont joue avec des allumettes; quand tout a commence a flamber, ils se sont sauves, la Tiburce epouvantee en a fait autant, oubliant ceux au berceau." Une clameur sortait de la cour accompagnee de cris, M. Vulfran voulut se diriger de ce cote. "N'allez pas par-la, dit Fabry, ce sont les deux meres des enfants asphyxies qui les pleurent. -- Qui sont-elles? -- Des ouvrieres des usines. -- Il faut que je leur parle." Il appuya sa main sur l'epaule de Perrine, pour dire qu'elle devait le conduire. Precedes de Fabry, qui leur fit faire place, ils entrerent dans la cour, ou les pompiers noyaient les decombres de la maison effondree entre ses quatre murs restes debout, et sous les jets d'eau des tourbillons de flamme jaillissaient de ce foyer avec des crepitements. D'un coin oppose encombre de femmes, partaient les cris qu'ils avaient entendus. Fabry ecarta les groupes, et M. Vulfran, precede de Perrine, s'avanca vers les deux meres qui tenaient leurs enfants sur leurs genoux. Au milieu de ses larmes, l'une d'elles, qui croyait peut-etre a un secours supreme, le vit paraitre; alors reconnaissant que ce n'etait que le patron, elle etendit vers lui un bras menacant: "Venez donc ver ce qu'on fait d'nos efants, pendant qu'on s'extermine pour vous, c'est y vo qu'allez li rendre la vie? Oh! mon pauvre petit!" Et se penchant sur son enfant, elle eclata en cris et en sanglots. Un moment M. Vulfran resta indecis, puis il dit a Fabry: "Vous aviez raison; allons-nous-en." Ils rentrerent aux bureaux, et il ne fut plus question de l'incendie, jusqu'au moment ou Talouel vint annoncer a M. Vulfran que sur les six enfants qu'on croyait morts, trois avaient ete retrouves en bonne sante chez des voisins, ou on les avait portes dans le premier moment d'affolement:
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