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crierent d'une meme voix les deux neveux. Mais il les arreta: "J'ai besoin d'etre seul; laissez-moi." Tout le monde sortit, Perrine seule resta. "Aurelie, tu es la?" demanda M. Vulfran. Elle repondit dans un sanglot. "Rentrons au chateau." Comme toujours il avait pose sa main sur l'epaule de Perrine, et ce fut ainsi qu'ils sortirent au milieu du premier flot des ouvriers qui quittaient les ateliers: ils traverserent ainsi le village ou deja la nouvelle courait de porte en porte, et chacun en les voyant passer se demandait s'il survivrait a cet ecrasement; comme il etait deja courbe, lui qui d'ordinaire marchait si solide, couche en avant comme un arbre que la tempete a brise par le milieu de son tronc. Mais cette question, Perrine se la posait avec plus d'angoisse encore, car aux secousses que de sa main il lui imprimait a l'epaule, elle sentait, sans qu'il prononcat une seule parole, combien profondement il etait atteint. Quand elle l'eut conduit dans son cabinet, il la renvoya: "Explique pourquoi je veux etre seul, dit-il, que personne n'entre, que personne ne me parle." Comme elle allait sortir: "Et je me refusais a te croire! -- Si vous vouliez me permettre... -- Laisse-moi", dit-il rudement. XXXVII Toute la nuit le chateau fut plein de mouvement et de bruit, car successivement arriverent: de Paris, M. et Mme Stanislas Paindavoine, prevenus par Theodore; de Boulogne, M. et Mme Bretoneux, avertis par Casimir; enfin de Dunkerque et de Rouen, les deux filles de Mme Bretoneux avec leurs maris et leurs enfants. Personne n'aurait manque au service de ce pauvre Edmond. D'ailleurs ne fallait-il pas etre la pour prendre position et se surveiller? Maintenant que la place etait vide, et bien vide a jamais, qui allait s'en emparer? C'etait l'heure des manoeuvres habiles ou chacun devait s'employer entierement, avec toute son energie, toute son intelligence, toute son intrigue. Quel desastre si cette industrie qui etait une des forces du pays, tombait aux mains d'un incapable comme Theodore! Quel malheur si un esprit borne comme Casimir en prenait la direction! Et aucune des deux familles n'avait la pensee d'admettre qu'une association fut possible, qu'un partage put se faire entre les deux cousins: on voulait tout pour soi; l'autre n'aurait rien: quels droits d'ailleurs avait-il a faire valoir cet autre? Perrine s'attendait a la visite matinale de Mme Bretoneux, et aussi a celle de M
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