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et Bercher (le Francais).
"Ce fut dans la maison de Mme Bercher que M. Edmond Paindavoine
fit la connaissance de Mlle Marie Doressany et s'eprit d'elle; ce
qui s'explique par cette raison principale qu'elle etait bien
reellement la jeune fille que je viens de vous depeindre, tous les
temoignages que j'ai reunis concordent entre eux pour l'affirmer,
mais je ne peux pas en parler moi-meme, puisque je ne l'ai pas
connue et ne suis arrive a Dakka qu'apres son depart.
"Pourquoi s'eleva-t-il des empechements au mariage qu'ils
voulaient contracter? C'est une question que je n'ai pas a
traiter.
"Quoi qu'il en ait ete, le mariage fut celebre, et dans notre
chapelle le reverend pere Leclerc donna la benediction nuptiale a,
M. Edmond Paindavoine et a Mlle Marie Doressany; l'acte de ce
mariage est inscrit a sa date sur nos registres, et il pourra vous
en etre delivre une copie si vous en faites la demande.
"Pendant quatre ans M. Edmond Paindavoine vecut dans la maison des
parents de sa femme ou une enfant, une petite fille, leur fut
accordee par le Seigneur Tout-Puissant. Les souvenirs qu'ont
gardes d'eux ceux qui a Dakka les ont alors connus sont des
meilleurs, et les representent comme le modele des epoux, se
laissant peut-etre emporter par les plaisirs mondains, mais cela
n'etait-il pas de leur age, et l'indulgence ne doit-elle pas etre
accordee a la jeunesse?
"Longtemps prospere, la maison Doressany et Bercher eprouva coup
sur coup des pertes considerables qui amenerent une ruine
complete: M. et Mme Doressany moururent en quelques mois
d'intervalle, la famille Bercher rentra en France, et M. Edmond
Paindavoine entreprit un voyage d'exploration en Dalhousie comme
collecteur de plantes et de curiosites de toutes sortes pour des
maisons anglaises: avec lui il avait emmene sa jeune femme et sa
petite fille alors agee de trois ans environ.
"Depuis il n'est pas revenu a Dakka, mais j'ai su par un de ses
amis a qui il a ecrit plusieurs fois, et aussi par un de nos peres
qui tenait ces renseignements du reverend pere Leclerc, reste en
correspondance avec Mme Edmond Paindavoine, qu'il a habite pendant
plusieurs annees la ville de Dehra, choisie par lui comme centre
d'exploration, sur la frontiere thibetaine et dans l'Himalaya,
qui, dit cet ami, ont ete fructueuses.
"Je ne connais pas Dehra, mais nous avons une mission dans cette
ville, et si vous pensez que cela peut vous etre utile dans vos
recherches, je me fe
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